LE CORPS De GILLES CARLE DETERRE
Chloé Ste-marie rapatrie sa dépouille à l’île Verte
GASPÉ | Le corps du cinéaste Gilles Carle, enterré en 2009 au cimetière Notre-dame-desNeiges, à Montréal, sera exhumé et transporté sur l’île Verte, dans le Bas-saint-laurent, le 24 octobre prochain, où il sera de nouveau mis en terre.
«C’était sa volonté. Dans son testament, il a dit: “Je veux être enterré à l’île Verte”», confie au Journal sa conjointe durant près de 30 ans, Chloé Sainte-marie, en marge d’une représentation de son spectacle À la croisée des silences, à Gaspé.
C’est après avoir consulté plusieurs de ses amis amérindiens que Mme SainteMarie a pris cette importante décision.
«C’était important que son corps et son esprit restent à Montréal parce qu’il a aimé cette ville aussi. Il fallait laisser reposer son esprit un moment, et là, après cinq ans, il s’en vient dans son dernier campement sur la petite île», explique l’artiste.
LONGUE HISTOIRE D’AMOUR
Le couple a fréquenté le village de Notre-dame-desSept-douleurs, en face de la municipalité de L’isle-verte, durant quelque deux décennies.
Les deux artistes avaient même pensé créer un théâtre à la fin des années 90 parce que Chloé Sainte-marie voulait que son conjoint soit près de l’eau, mais le projet ne s’était pas concrétisé.
Mm e Sainte-marie a racheté il y a quelques années un lopin de terre sur l’île. «Cet endroit, je l’ai dans tous les pores de la peau.»
Atteint de la maladie de Parkinson, M. Carle est décédé le 28 novembre 2009 à l’âge de 81 ans après avoir lutté durant une quinzaine d’années contre la maladie.
PROCESSUS COMPLEXE
Exhumer un corps est une affaire complexe et encadrée par la Loi sur les inhumations et les exhumations. Elle prévoit qu’une personne peut demander l’exhumation d’un corps dans le but de l’inhumer de nouveau.
On doit s’adresser à la Cour supérieure par requête, accompagnée d’une déclaration solennelle, et démontrer avoir obtenu la permission du diocèse dans lequel se trouve le cimetière.
Une fois cette autorisation obtenue, elle est produite à l’appui de la requête en cour.
Dans la majorité des cas, la Cour supérieure accorde la requête sur la base de la déclaration solennelle et des documents produits, s’il n’y a pas de contestation.