Le Journal de Quebec

Un agent agressé

- SOPHIE CÔTÉ

Un événement des plus particulie­rs s’est produit lundi à l’aéroport de Québec: un agent de contrôle de l’administra­tion canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) a été frappé en plein visage par un individu, tout juste à l’extérieur de l’aérogare.

«Ça fait huit ans que je suis à L’ACSTA et, selon ce que j’en sais, c’est une première [ce type d’incident]», relate Mathieu Larocque, porte-parole de la société d’état, présente dans quelque 80 aéroports canadiens.

Le Journal a été averti de l’incident par un travailleu­r, qui se dit inquiet du niveau de sécurité sur le site de l’aéroport, alors que les agents de la Sûreté aéroportua­ire ne sont pas armés pour faire face à une possible menace.

STATIONNEM­ENT INTERDIT

L’agression est survenue vers 17 h 45, quand un homme n’a visiblemen­t pas aimé qu’une employée demande à la femme qui l’accompagna­it de déplacer son véhicule, immobilisé à un endroit interdit.

«L’homme est devenu très agressif et s’est mis à crier des insultes à la préposée, relate le porte-parole de l’aéroport, Mathieu Claise. Un membre de L’ACSTA qui était à l’extérieur [en pause] s’est interposé et a avisé l’homme, calmement, de respecter la préposée. L’homme a alors menacé le membre de L’ACSTA et l’a frappé au visage.»

Bien qu’un agent de la Sûreté aéroportua­ire soit intervenu pour calmer le jeu en plus de demander du renfort à un collègue, l’individu a rapidement pris la fuite en voiture. Une plainte a été déposée par la victime, qui n’a pas subi de blessures graves, au Service de police de la ville de Québec (SPVQ). Une enquête a été ouverte.

PAS D’ARME NI MENOTTES

«Nos agents sont formés pour pouvoir contenir les personnes, ils n’ont pas de pouvoir d’arrestatio­n. Ils ne sont pas armés, n’ont pas de menottes, mentionne M. Claise. S’il y a arrestatio­n à faire, la police de Québec est appelée immédiatem­ent.»

Étant classé dans la catégorie 2, l’aéroport de Québec ne peut avoir de service de police sur son territoire comme ceux de Montréal et de Toronto, qui, eux, sont de catégorie 1, explique le porte-parole. «Nous avons une très bonne collaborat­ion avec le SPVQ, qui patrouille régulièrem­ent sur le site de l’aéroport», ajoute-t-il.

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