Peu de candidats bilingues dans le secteur de l’assurance
Des postes sont exportés à l’extérieur du Québec
Des emplois bien rémunérés dans le secteur de l’assurance échappent à la région de Québec en raison d’un manque de maind’oeuvre bilingue.
Huit ans après la création de Puissance Onze, qui regroupe les sièges sociaux de 10 compagnies d’assurance, le recrutement de personnel bilingue demeure toujours un défi, selon son président, René Hamel.
«Dans la jeune génération, on retrouve plus de candidats bilingues, mais parallèlement à ça, notre croissance est très rapide à l’extérieur du Québec. On est encore obligés d’exporter des postes qui pourraient très bien être pourvus à Québec.»
Malgré les efforts des établissements d’enseignement, les besoins ne sont toujours pas satisfaits, ajoute M. Hamel.
«Il faut aller plus loin et plus rapidement», a-t-il dit en soulignant que les compagnies d’assurance collaborent déjà pour former leur personnel.
«Plus que jamais, les gouvernements, les établissements d’enseignement et les compagnies d’assurance doivent conjuguer leurs efforts afin que les prochaines générations puissent encore mieux maîtriser la langue française et qu’elles atteignent un niveau d’anglais équivalent.»
La demande pour du personnel bilingue est d’autant plus importante que la croissance des assureurs vient de l’extérieur du Québec.
«TERRAIN PLUS VASTE»
De 2008 à 2014, les assureurs de dommages et de personnes, qui ont leur siège social dans la région, ont enregistré une croissance de 165 % à l’extérieur du Québec et de 115 % au Québec, un écart qui est appelé à grandir au fil des ans.
«Le terrain est plus vaste à l’extérieur du Québec. On aimerait pourvoir tout ce qui est possible ici, à Québec. Nos sièges sociaux sont ici», a-t-il poursuivi.
Les emplois disponibles dans le secteur de l’assurance sont variés et bien rémunérés. Le salaire moyen s’élève à 57 700 $, tandis que la masse salariale atteint un milliard de dollars.