Le Journal de Quebec

Le pitbull, cette mitraillet­te légale

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Ça me fait toujours rire (jaune) quand j’entends les défenseurs du pitbull.

D’après eux, c’est le maître qui est responsabl­e de son chien. Depuis quand un chien est 100 % prévisible? Le chien, peu importe sa race, peut «péter une coche», sans aver- tissement. Le maître n’en est donc pas toujours responsabl­e.

Les défenseurs des pitbulls nous racontent aussi qu’il y a d’autres races de chiens qui mordent. C’est vrai. Mais est-ce que toutes les races de chiens ont la puissance du pitbull? Non.

Le chien pitbull est le fruit de croisement­s génétiques qui avaient pour but de créer un animal féroce, doué pour les combats de chiens. Si on nous dit que le chien n’est pas le problème, mais que c’est le maître et le dressage du chien qui l’est, nous pouvons aussi rendre légale les mitraillet­tes...

On nous dit que ce n’est pas «l’objet» (le chien) qui est responsabl­e, mais «l’utilisateu­r» (le maître). Pourquoi ne pas légaliser les armes automatiqu­es alors? S’il survient une catastroph­e, on ne devra pas blâmer l’arme, mais l’utilisateu­r.

Ceci est une boutade qui exprime la logique insignifia­nte des défenseurs du pitbull, qui, en quelque sorte, n’est pas un chien, car un chien, digne de ce nom, n’est pas une bête fabriquée de toute pièce pour être une arme de combat.

L’ontario a interdit le pitbull (comme bien d’autres endroits dans le monde). Qu’attend le Québec pour en faire autant?

David Doyon, Québec

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