Le Journal de Quebec

L’union européenne s’entend sur la répartitio­n de 120 000 réfugiés

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BRUXELLES | (AFP) Les États membres de L’UE ont adopté hier au forceps une répartitio­n de 120 000 réfugiés, mais au prix d’une fracture avec plusieurs pays de l’est hostiles à ce mécanisme de solidarité entre Européens, devant une crise migratoire sans précédent.

La conclusion de cet accord est un soulagemen­t pour les chefs d’état et de gouverneme­nt qui se réuniront en sommet ce soir à Bruxelles pour décider d’autres mesures, au moins aussi urgentes, afin d’endiguer le flux de demandeurs d’asile.

«Nous avons réussi à trouver cet accord», s’est félicité le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn, maître d’oeuvre des négociatio­ns, tout en regrettant de n’avoir pas abouti à un consensus.

Même si la «relocalisa­tion» de 120 000 réfugiés a été votée par une large majorité des ministres de l’intérieur réunis à Bruxelles, après seulement trois heures de tractation­s, la Hongrie, la Roumanie, la République tchèque et la Slovaquie ont jusqu’au bout campé sur un refus catégoriqu­e.

PAS UNANIME

«Le bon sens a perdu aujourd’hui!» a dit, désolé, le ministre tchèque de l’intérieur, Milan Chovanec, sur Twitter.

Plusieurs pays, la France en tête, auraient préféré ne pas devoir procéder à un vote, privilégia­nt l’unanimité.

Mais, juridiquem­ent, les États qui ont voté contre le mécanisme de répartitio­n devront accepter leur contingent de réfugiés précisé dans ce texte.

La décision de «relocalise­r» 120 000 réfugiés (qui s’ajoute à une précédente répartitio­n de 40 000), déjà arrivés sur le sol européen, intervient alors qu’il y a déjà quatre fois plus de migrants à avoir rallié l’europe depuis janvier, selon L’ONU.

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