Une marque mondiale pour Alimentation Couche-tard
Le nom Circle K adopté au Canada et à l’international mais pas au Québec
AGENCE QMI | Alimentation Couche-tard a annoncé hier la création d'une nouvelle marque mondiale, Circle K. Celle-ci remplacera, dans les dépanneurs et stations-service au Canada, aux États-unis et en Europe, les marques de commerce Circle K, Statoil, Mac's et Kangaroo Express.
Seule exception, le Québec. «CoucheTard a décidé de conserver sa marque d'origine dans la province de Québec en raison des spécificités de ce marché», a précisé la compagnie hier dans un communiqué.
Au 19 juillet 2015, le réseau de Couche-tard comptait 7987 magasins en Amérique du Nord, 2229 en Europe et environ 4700 exploités par des opéra- teurs indépendants en Chine, aux Émirats arabes unis, à Guam, au Honduras, à Hong Kong, en Indonésie, au Japon, à Macao, en Malaisie, au Mexique, aux Philippines et au Vietnam, soit près de 15 000 magasins au total.
« BON COUP »
Jacques Nantel, professeur titulaire au département de marketing HEC Montréal, estime qu’alimentation Couche-tard fait un bon coup en regroupant ses marques de commerce.
«Vous vous adressez à une clientèle internationale et mobile, de sorte que peu importe où que vous soyez, au Canada, dans les pays scandinaves ou en Asie, vous allez voir le même magasin», a-t-il fait valoir.
«C’est un peu comme Mcdo, a renchéri Bernard Motulsky, professeur en communication publique à L’UQAM. L’enseigne et le logo sont partout à travers le monde, ça devient un endroit familier, vous le reconnaissez et vous décidez d’y arrêter.»
M. Nantel y voit aussi un «avantage important» sur le plan du marketing et de la communication avec les clients. «Avec une seule bannière, les gains vont dépasser les coûts du changement en quelques années seulement», s’est-il avancé.
Quant à la décision de conserver l'enseigne Couche-tard au Québec, Jacques Nantel croit qu’il s’agit d’une question de langue et de sensibilité des marchés. «Couche-tard, c’est né ici, je pense qu’il serait inopportun de changer le nom. Mais qu’en sera-t-il dans 10 ans? On verra...»