Quelque 11 M de voitures truquées en circulation
Berlin | (AFP) Le scandale des moteurs diesel du groupe Volkswagen a pris une ampleur inédite hier, le constructeur allemand admettant que 11 millions de ses véhicules dans le monde étaient équipés du logiciel de trucage aux tests antipollution découvert aux États-unis.
Pour le deuxième jour consécutif, l’action Volkswagen a vécu une véritable descente aux enfers à la Bourse de Francfort où elle a perdu 19,82 % sur la séance. En deux jours, elle a ainsi dévissé de 35 %, effaçant 25 milliards d’euros de capitalisation boursière (près de 37 G$ CAN), et entraînant dans son sillage les autres titres automobiles sur les places européennes.
En fin de journée, le patron du groupe, Martin Winterkorn, a présenté ses «profondes excuses» et affirmé n’avoir pas lui-même à l’heure qu’il est «les réponses à toutes les questions». Il a promis de faire la lumière sur l’affaire, semblant démentir indirectement les rumeurs d’éviction imminente qui avaient circulé dans la journée.
«ENQUÊTES INTERNES»
Volkswagen a reconnu que «des enquêtes internes [avaient] montré que le logiciel en question était aussi présent dans d’autres véhicules diesel du groupe». Soit pas seulement des voitures de marque VW ou Audi aux ÉtatsUnis, comme avéré jusqu’alors, mais potentiellement aussi ailleurs dans le monde et sur d’autres marques comme Skoda et Seat. Volkswagen chapeaute 12 marques de voitures, camions et motos.
Le trucage concerne tous les moteurs diesel de type EA189, soit «un volume total d’environ 11 millions de véhicules dans le monde», selon le constructeur. Cela correspond à peu près au nombre de voitures que le groupe, qui a récemment détrôné Toyota comme numéro un mondial du secteur, vend en un an.