Duceppe veut 300 M$
Le Bloc s’oppose à l’entente Canada-europe s’il n’y a pas d’indemnisation pour les fromagers
AGENCE QMI L’entente de libreéchange entre le Canada et l’europe ne recevra pas l’aval du Bloc, à moins que les producteurs fromagers du Québec n’obtiennent une indemnisation de 300 millions $.
Parmi les pays réunis à la table des négociations, plusieurs demandent l’abandon, par le Canada, du système de gestion de l’offre. Ce mécanisme a pour but d’assurer une stabilité des prix qui profitent principalement aux producteurs de volaille et de lait.
L’entente ouvre aussi la porte à l’importation de plus de 17 000 tonnes de fromages européens, autant de produits qui viendraient directement concurrencer les producteurs d’ici.
SURVEILLANCE
Gilles Duceppe promet qu’il entretiendra une veille du gouvernement afin de s’assurer que les produits du Québec riment avec accès et qualité, sans interférer dans le modèle agricole québécois.
«Il n’y aura pas une journée qui va passer sans que le gouvernement se fasse questionner sur les négociations du Partenariat transpacifique et la gestion de l’offre. Il n’y aura pas d’échappatoire», a mentionné M. Duceppe après avoir rencontré les membres du conseil général de l’union des producteurs agricoles (UPA), hier.
FAVORISER LA RELÈVE
Le Bloc québécois a aussi abordé la problématique de la relève entrepreneuriale, une préoccupation chère aux producteurs agricoles.
Gilles Duceppe a suggéré d’étendre la notion de liens familiaux aux parents proches et non seulement aux enfants afin de favoriser le transfert d’une entreprise ou d’une ferme.
«C’est plus facile de vendre à un étranger qu’à un membre de sa propre famille! Ça n’a pas de sens, il faut revoir ça», a souligné Gilles Duceppe.
Le Bloc veut ainsi faire valoir que les transferts familiaux devraient être considérés comme des gains en capital et donc bénéficier de l’exemption. Il faut que le terme «relève agricole» soit pris au sérieux par le gouvernement fédéral», a aussi ajouté M. Duceppe.