Le Journal de Quebec

Gare à la météo à Anticosti

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PORT-MENIER | De toutes les destinatio­ns de chasse au chevreuil, l’île d’anticosti demeure un véritable paradis où plus de 166 000 bêtes vivent en liberté. Mais même avec une telle concentrat­ion, la météo demeure le facteur le plus important pour assurer le succès de votre excursion.

La semaine dernière, en compagnie d’un groupe d’amis, je me suis rendu chasser sur le territoire de Sépaq-anticosti. Dès notre arrivée au village de Port-menier, nous avons pu constater que le chevreuil était très présent et que tous les segments de la population y étaient représenté­s. L’hiver dernier n’a pas fait trop de dommages. Après l’accueil et la traditionn­elle session de vérificati­on des carabines au champ de tir, ce fut le départ pour le territoire de chasse. Rapidement, nous avons compris que les choses seraient moins faciles que nous l’avions cru.

DES PLUIES DILUVIENNE­S

La pluie nous a surpris durant notre progressio­n sur la route. Si au départ elle était tranquille, rapidement, elle est devenue diluvienne. De véritables murs d’eau nous empêchaien­t de voir devant le camion. Comme si ce n’était pas assez, voilà que les grands vents brassaient la forêt, diminuant encore nos chances de voir du gibier. Pas question de marcher en forêt dans de telles conditions parce qu’au bout de quelques minutes, même avec un bon habit de pluie, nous aurions été complèteme­nt détrempés.

Alors que nous étions remplis d’espoir à notre deuxième journée, la déception est rapidement revenue tandis que nous avons dû affronter encore une fois des conditions très difficiles. Seules quelques rares jeunes se pointaient le nez dehors pour nous regarder passer et disparaiss­aient aussi rapidement.

Il a fallu attendre à la troisième journée pour que la météo commence à s’améliorer. Le matin, deux chasseurs avaient parcouru une partie du territoire que je considère comme un paradis. Ils n’ont absolument rien vu. En après-midi, c’était à notre tour de nous y rendre. Si tout était calme au début, vers 15 h 30, les chevreuils sont apparus partout, comme des sauterelle­s, à l’image d’une aventure de chasse que seule l’île d’anticosti peut nous faire vivre. Les mâles de huit pointes étaient au rendez-vous.

PARTOUT PAREIL

Finalement, on peut se rendre compte que, quel que soit le territoire où il vit, le gibier se comporte toujours de la même façon. Les grands vents font en sorte que le chevreuil ne peut pas différenci­er les bruits qui l’entourent. Son ouïe est une de ses armes favorites pour sa survie. Les grosses pluies font en sorte qu’il se réfugie à l’abri, dans les boisés plus denses où il retrouve nourriture et calme. La chaleur fera en sorte qu’il va se déplacer le matin ou le soir seulement. Aussitôt qu’il maîtrise mieux ses conditions de déplacemen­ts, il redevient rapidement visible. Même à Anticosti, les conditions de températur­e ont une incidence directe sur le comporteme­nt du gibier.

En jouissant de conditions parfaites durant plusieurs heures, nous avons été à même de constater que le chevreuil était revenu en force cette saison. D’ici à la fin de la saison, il reste de la place dans l’ensemble des forfaits offerts sur les différents territoire­s de Sépaq-anticosti. Vous pouvez tout savoir en rejoignant les spécialist­es au 1 800 463-0863. Même si vous êtes seul, il y a la possibilit­é de vous greffer à un groupe. Une expérience à vivre !

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Aussitôt que les conditions de températur­e se sont améliorées, nous avons vu apparaître des mâles majestueux comme celui-ci.

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