Une division à la portée de tous
Les blessures qui affligent Tony Romo et Dez Bryant, l’étonnante tenue des Redskins, ainsi que les déboires des Giants et Eagles, sont autant d’ingrédients qui rendent la division Est de la conférence nationale plus imprévisible que prévu.
Au premier abord, le duel de demain soir entre les Redskins et les Giants, à New York, s’annonçait plutôt sans intérêt. À peu près tous les observateurs s’attendaient à une lutte sans merci entre les Cowboys et les Eagles, tandis que les deux autres rivaux de division allaient se contenter des miettes laissées derrière.
Les Cowboys sont pour l’instant bien en selle, mais étonnamment, les Redskins talonnent après avoir surpris les Rams. Sans parler d’un retentissant succès, il semble y avoir du progrès à Washington pour une équipe que plusieurs voyaient meubler le sous-sol.
JEU AU SOL EFFICACE
La clé à ce jour, c’est de mettre le moins de responsabilités possible sur les épaules du quart-arrière Kirk Cousins, qui est sujet aux revirements.
Le duo formé d’alfred Morris et du porteur recrue Matt Jones donne du poids aux Redskins dans les tranchées. En seulement deux matchs, les deux compères ont amassé 331 verges au sol.
Dimanche, Jones, un choix de troisième ronde, s’est révélé à la face du monde avec 123 verges et deux touchés. Il a poursuivi sur l’élan amorcé en matchs préparatoires et gruge maintenant du temps de jeu à Morris, qui n’a pas dit son dernier mot.
Pendant que les deux coqs se disputent le ballon, Cousins a le champ libre, lui qui a complété 85,2 % de ses passes, dimanche.
De son côté, la défensive fait plus que son bout en logeant au premier rang pour les verges accordées (234,5 par match) et au troisième pour les points (13,5 par match). Qui l’eut cru?
INTRIGANTS GIANTS
De leur côté, les Giants jouent de l’extraordinaire football… pendant 45 minutes! Quand on s’y arrête, il est impressionnant de savoir qu’ils sont parvenus pendant trois quarts à avoir le dessus sur la machine offensive des Cowboys, intacte lors de leur rendez-vous, ainsi que sur celle des Falcons. C’est au quatrième quart que le château de cartes s’est écroulé, les Giants méritant la distinction unique d’être devenus les premiers de l’histoire à échapper deux semaines de suite des avances de 10 points au plus au quatrième quart.
Défensivement, les Giants ne peuvent espérer de miracles. Ils n’ont pas le personnel pour pourchasser les quarts-arrières et la tertiaire est plus que suspecte. Ils ont toutefois limité leurs rivaux à 68 verges au sol par match et c’est là leur unique possible salut face aux Redskins. Mais l’effondrement collectif des deux dernières semaines devrait laisser des séquelles.