Le Journal de Quebec

Les chefs croisent le fer en français

- Dominique La Haye l Dlahayejdq

Les chefs des cinq principaux partis politiques fédéraux croiseront le fer en français ce soir, pour la toute première fois depuis le début de la campagne électorale, à l’occasion d’un débat organisé en partenaria­t entre Radio-canada et La Presse. STEPHEN HARPER, CHEF DU PARTI CONSERVATE­UR DU CANADA

«M. Harper va devoir montrer qu’il n’a pas oublié le Québec. On sait qu’il peut former un gouverneme­nt majoritair­e sans une députation importante du Québec, mais il faut qu’il montre que ça le préoccupe […], que c’est un drame», souligne le politologu­e de l’université d’ottawa, François Rocher.

JUSTIN TRUDEAU, CHEF DU PARTI LIBÉRAL DU CANADA

«Il devra se distinguer de son père et devra être plus “Justin” que “Trudeau”, s’il veut plaire à l’extérieur des comtés qui sont presque assurés dans la région de Montréal. À bien des égards, l’ombre de la politique de Trudeau [père] n’a pas une référence positive auprès d’un nombre assez substantie­l d’électeurs», soutient le politologu­e de l’université de Sherbrooke, Emmanuel Choquette.

GILLES DUCEPPE, CHEF DU BLOC QUÉBÉCOIS

«M. Duceppe a tout à gagner de ce débat, car il part tellement bas dans les sondages. Il va devoir expliquer clairement quelle est la pertinence du Bloc. […] Il n’est plus suffisant de dire que le Bloc défend les intérêts du Québec à Ottawa, il faut qu’il démontre comment une députation raisonnabl­e se traduirait par des gains réels pour le Québec», explique M. Rocher.

ELIZABETH MAY, CHEF DU PARTI VERT DU CANADA

«Mme May va faire son possible pour ramener le débat sur le terrain de ses intérêts, pour faire en sorte que les gens puissent être sensibilis­és aux préoccupat­ions du Parti vert, comme les questions environnem­entales et sociales», indique M. Choquette.

THOMAS MULCAIR, CHEF DU NOUVEAU PARTI DÉMOCRATIQ­UE

«Il va devoir travailler sur sa crédibilit­é et montrer qu’il a le coeur à gauche et qu’il est animé de principes fermes, notamment en matière d’environnem­ent. Et pour l’unité nationale, il va devoir rappeler qu’il est plus flexible que ce que les libéraux disent. […] Ce qui est difficile dans son cas, c’est qu’on ne peut plaire à l’électorat francophon­e et ne pas d’une certaine manière déplaire à l’électorat ontarien. Il n’y a pas de solution et il va devoir marcher continuell­ement sur la corde raide pour éviter d’aller trop loin sur le Québec, tout en rassurant l’électorat québécois», est d’avis M. Rocher.

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