Le journaliste canadien Mohamed Fahmy libéré
Pardon présidentiel en Égypte pour l’homme de 41 ans
LE CAIRE | (AFP) Les autorités égyptiennes ont gracié et libéré hier deux journalistes de la chaîne qatarie Al-jazeera emprisonnés pour «diffusion de fausses informations» et accusés d’avoir soutenu les Frères musulmans.
Le Canadien Mohamed Fahmy, 41 ans, et l’égyptien Baher Mohamed, 31 ans, ont été relâchés peu après l’annonce de leur grâce par le président Abdel Fattah al-sissi.
«Je suis fou de joie à l’idée de ne plus avoir à me soucier d’avocats et de policiers me suivant partout, mais surtout parce que je vais pouvoir partager le même toit que mon épouse ce soir», a déclaré Mohamed Fahmy après sa libération.
« FAUSSES INFORMATIONS »
Leur libération a été aussitôt saluée par Al-jazeera, Amnesty International et les autorités canadiennes notamment.
MM. Fahmy et Mohamed avaient été condamnés fin août, en compagnie de l’australien Peter Greste qui travaillait également pour Al-jazeera, à trois ans de prison par un tribunal du Caire pour avoir «diffusé de fausses informations» et travaillé sans les autorisations nécessaires.
Ils étaient accusés d’avoir soutenu à travers leur couverture les Frères musulmans, l’organisation de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi, destitué en 2013 par M. Sissi, alors chef de l’armée.
OTTAWA
Au Canada, l’annonce de la libération du Canadien a été accueillie favorablement.
«Le Canada est heureux que le président Abdel Fattah al-sissi ait gracié M. Mohamed Fahmy, a fait savoir la ministre d’état Lynne Yelich, en rappelant qu’ottawa avait toujours insisté «au plus haut niveau» pour obtenir sa libération et son retour au pays.
Les néo-démocrates ont fait savoir de leur côté qu’ils étaient «extrêmement contents» de la nouvelle.
«C’est une nouvelle que l’on accueille avec joie, a commenté le candidat néo-démocrate Paul Dewar. Beaucoup d’entre nous étaient frustrés de savoir qu’un citoyen et journaliste canadien était traité de la sorte.»
– Avec la collaboration de l’agence QMI