Melissa, la talentueuse
L’américaine s’amuse sur les planches du Capitole
Elle a chanté, joué de la guitare, du piano, de l’harmonica et des percussions. Melissa Etheridge s’est transformée en femme-orchestre hier, lors de sa visite au Théâtre Capitole.
L’auteure, compositrice et interprète de 54 ans se produit en solo pour cette tournée intitulée This is M.E., titre de sa dernière collection de chansons lancée l’année dernière.
Entourée de neuf guitares électriques ou acoustiques et de deux à double manche, d’un piano, de percussions et une panoplie de pédales d’effets, Melissa Etheridge construit ses pièces en direct.
Après avoir lancé la soirée avec No Souvenirs, l’américaine aux racines québécoises bâtit un rythme au djembe, qu’elle enregistre et qui tourne ensuite en boucle. Elle ajoute des sons de tambourin et s’accompagne à la guitare acoustique dans Similar Features. Elle livrera même un solo de guitare électrique pendant que la trame sonore enregistrée en direct l’accompagne.
Melissa Etheridge s’amuse énormément à l’intérieur de ce contexte. On la voit ressentir un certain plaisir et elle dé- montre sa satisfaction après avoir réussi à construire ses boucles sonores. «Je peux jouer de tout», a-t-elle fait savoir.
SYMPATHIQUE
Elle délaissera ce procédé à quelques reprises pour de superbes versions d’i Want to Come Over et How Would I Know et la très belle Weakness in Me, de Joan Armatrading, interprétées au piano.
Sur les 15 titres au programme, 10 ont été des simples. Elle a démontré avec Like a Preacher et Monster, de son dernier album, qu’elle était encore capable d’écrire de très bonnes chansons.
«Si vous avez aimé cette pièce, vous pouvez acheter le disque», a-t-elle lancé après Like a Preacher.
Melissa Etheridge semble avoir énormément de plaisir dans cette formule. Elle s’adresse à son public, raconte des anecdotes et mentionne qu’elle a découvert le Québec à la suite du succès de son premier album. Elle s’est même prise en égoportrait à l’aide d’une tige télescopique.
«J’ai appris, cet hiver, en écoutant une émission de télévision que les ancêtres de son père ont vécu dans la Vieille Capitale», a-t-elle fait remarquer.
Celle qui a souvent été comparée à Bruce Springsteen avait gardé deux grosses bombes pour la fin avec Bring Me Some Water et une solide version de Like the Way I Do, sympathique et généreuse avec deux heures de musique.