Qui dit vrai ?

David Lemieux aurait pu affronter Gennady Golovkin plus tôt au cours de sa carrière à l’époque où il était encore sous contrat avec le Groupe Yvon Michel (GYM).

C’est ce qu’a déclaré Eric Gomez, le bras droit d’oscar De La Hoya, lors d’une table ronde en marge de l’entraînement public du boxeur, hier.

«Quand on a eu nos premières discussions pour le combat du 17 octobre, Tom Loeffler (patron de K2 Management et promoteur de Golovkin) m’a mentionné qu’il avait déjà eu une entente avec GYM en février 2014 pour tenir le même affrontement, a affirmé Gomez.

«Il a précisé qu’il ne restait que des détails à ficeler pour que le combat soit présenté.»

Des propos qui ont été confirmés par le gérant de Lemieux, Camille Estephan.

Gomez a ajouté qu’il aurait pu donner à Lemieux trois «combats plus faciles» pour défendre son titre IBF, mais le boxeur n’a pas voulu aller dans cette direction.

Cette intervention survient au lendemain d’une entrevue qu’yvon Michel a livrée sur les ondes d’une station de radio montréalaise. Au cours de cet entretien, le promoteur aurait mentionné qu’il «n’aurait pas recommandé à Lemieux d’affronter Golovkin maintenant».

MICHEL SE DÉFEND

Joint par Le Journal de Montréal en début de soirée, Michel a sursauté en prenant connaissance des propos du clan Lemieux.

«Il n’y a jamais eu de discussions entre Tom et moi à ce sujet, a déclaré l’homme d’affaires. Donc, ceux qui racontent qu’on avait une entente ne disent pas toute la vérité.»

Il a voulu discuter de sa façon de faire avec ses protégés.

«Avant un combat, je m’assois toujours avec mon boxeur et son entraîneur afin d’établir un plan et de connaître la direction qu’ils veulent emprunter, a souligné Michel. Je me souviens d’un épisode avec Éric Lucas à l’époque. Je n’étais pas confortable avec l’idée qu’il affronte Roy Jones fils.

«Toutefois, avec de bons arguments, Éric est parvenu à me convaincre et on a mis le duel sur pied.»

Michel estime qu’il aurait la même approche si Lemieux était toujours au sein de son écurie.

Pour ce qui est de Tom Loeffer, il n’a pas répondu aux appels du Journal en soirée. La question demeure donc en suspens: qui dit vrai dans cette histoire?