Débuts historiques De Marcus Mariota
Le quart-arrière recrue des Titans relance humblement l’espoir au Tennessee
NASHVILLE, Tennessee | Depuis trop longtemps, les Titans du Tennessee sont confinés à l’anonymat le plus total au sein de la NFL. Mais voilà que le portrait risque de changer avec le départ canon que connaît le quart-arrière recrue Marcus Mariota. Un départ qui est loin d’émouvoir l’imperturbable nouveau visage d’une franchise qui avait franchement besoin d’une transformation.
La saison 2014 s’est avérée la pointe d’une longue agonie pour les Titans, qui n’ont remporté que deux victoires en 16 matchs. Voilà qui égalait un record de médiocrité pour la franchise, qui avait aussi connu ce désastreux résultat en 1994 lorsqu’elle avait pignon sur rue à Houston, sous le nom des Oilers.
Une fois déménagés à Nashville en 1997, les Titans allaient connaître quelques années de gloire avec Steve Mcnair aux commandes. Depuis, plus rien. Pas une présence en séries depuis 2008. Pas une victoire éliminatoire depuis 2003.
La longue débandade aura été pénible, mais voilà que le deuxième choix au repêchage d’avril s’apprête à jouer son premier match local devant une foule à ses pieds, dimanche, contre les Colts.
«Ce sera extraordinaire de jouer devant nos partisans, à Nashville. Nous sommes excités de ce premier match à la maison. Nous avons travaillé très fort pour arriver à ce moment et nous voulons profiter de l’occasion», a mentionné Mariota, hier.
OUBLIEZ LES STATISTIQUES!
En deux matchs sur la route jusqu’ici, dans une victoire et une défaite, Mariota a réécrit les livres d’histoire en devenant le premier quart-arrière à lancer six passes de touché à ses deux premiers matchs. Son coefficient d’efficacité (rating) s’élève à 129,9, un sommet dans la ligue et une autre première historique après deux matchs.
«Je n’y ai pas pensé beaucoup, bien honnêtement. Je ne me préoccupe jamais des statistiques. C’est bien de débuter de cette manière, mais mon but a toujours été de gagner des matchs de football, et le reste a peu d’importance à mes yeux», a-t-il répondu lorsqu’il a été invité à analyser sa performance.
En entrevue, le lauréat du trophée Heisman en 2014, remis au meilleur joueur universitaire aux États-unis, est posé, courtois et enfile les clichés non compromettants. Il ne fera visiblement jamais la manchette pour les mauvaises raisons.
Le seul moment où le joueur d’origine hawaïenne a enlevé ses gants blancs pour répondre, c’est lorsqu’un reporter local a osé affirmer que les 69 143 spectateurs qui seront sur place dimanche au Nissan Stadium seront là avant tout pour lui.
«Non! Les gens ne viendront pas me voir. Je ne dirais jamais ça. Ils viendront voir toute notre équipe. Nous n’avons pas joué notre meilleur football dimanche et c’est l’occasion de nous reprendre», a-t-il tranché.
VENT DE CHANGEMENT
Mariota est plus du genre à s’autoflageller qu’à se lancer des fleurs. Victime de sept sacs dimanche contre les Browns, il affirme: «C’est entièrement ma faute, je dois aider mes bloqueurs.»
Plutôt que de parler de son départ fulgurant, il se blâme pour «de mauvaises habitudes» qui l ui ont fait échapper deux fois le ballon.
Dans un monde où le vedettariat donne une certaine attitude aux athlètes, Mariota se veut un vent de changement.
«Ce sera extraordinaire de jouer devant nos partisans à nashville. nous sommes excités de Ce premier match à la maison. nous avons travaillé très fort pour arriver à Ce moment et nous voulons profiter de l’occasion.»
– Marcus Mariota