Le Journal de Quebec

Desharnais troisième centre

- Jean-françois chaumont

Avec Alex Galchenyuk et Tomas Plekanec dans les deux premiers sièges, David Desharnais obtiendra maintenant une nouvelle vocation, celle de troisième centre du Canadien.

Pour plusieurs, le rôle de troisième centre rime avec jeu défensif. Une perception que ne partage pas Desharnais.

«Maintenant, si tu veux faire partie des bonnes équipes dans la LNH, tu as besoin de trois bons trios, a répliqué Desharnais. La contributi­on sur le plan offensif ne peut pas provenir uniquement des deux premières unités.»

Le petit centre de 29 ans savait qu’il y aurait tôt ou tard un effet domino à la cruciale position de centre.

«Quand je regarde le portrait d’ensemble, je me dis que si je suis le troisième centre, ça veut dire que nous avons une bonne équipe et une belle profondeur, a répliqué le joueur originaire de Laurier-Station en banlieue de Québec. Je crois qu’on peut se rendre loin.

«Je ne regarde pas ça d’un mauvais oeil si je dois jouer le rôle de troisième centre, a-t-il enchaîné. Je me doutais bien que c’était une question de temps avant que Galchenyuk devienne un joueur de centre. Mais la saison est longue et il y a toujours des changement­s.»

UN BON DOSSIER

Du haut de ses 5 pi 7 po et 174 lb, Desharnais n’a rien d’un joueur imposant, mais il ne craint pas de remplir des mandats plus défensifs.

«Je dis toujours que quand tu te retrouves en attaque, tu n’as pas trop besoin de défendre ton territoire, a-t-il répliqué. Je n’ai pas de misère avec mon jeu défensif. J’ai fini avec une fiche de +22 l’an dernier, ce n’est pas si pire. Mais, on ne se le cachera pas, un bon gardien comme Carey nous aide pour cette statistiqu­e.»

L’an dernier, Desharnais a aussi joué plusieurs de ses matchs aux côtés de Max Pacioretty. Depuis le début du camp, il s’agit d’une histoire différente. Il a eu un partenaire régulier sur le flanc droit en Dale Weise, mais Jacob De La Rose, Brian Flynn et Tomas Fleischman­n ont alterné à ses côtés à l’aile gauche.

«Weise a beaucoup de vitesse et il peut marquer de gros buts, a mentionné Desharnais. Je n’aurai possibleme­nt pas la même occasion de produire à l’attaque sans un redoutable marqueur comme Max, mais ce sera à moi de trouver des façons.»

DES JOUEURS RESPONSABL­ES

En conférence de presse, Michel Therrien n’a pas voulu placer Desharnais dans un carcan.

«Ça ne change rien où il se retrouve au sein de notre formation, a souligné l’entraîneur en chef. Tu dois produire, peu importe ton rôle. Il ne faut jamais faire l’erreur de penser qu’un joueur grimpe ou descend dans la hiérarchie de l’équipe. On veut que nos joueurs restent responsabl­es avec ou sans la rondelle et qu’ils produisent.»

Avant le début du camp, Therrien n’a pas ressenti le besoin d’inviter le Québécois dans son bureau.

«Je n’ai pas eu à parler à David puisqu’il reste un joueur de centre pour notre équipe, a-t-il dit. Il n’était pas impliqué dans notre plan pour les changement­s à l’attaque, ça touchait Galchenyuk et Eller.»

«Non, il n’avait pas besoin de me parler, a renchéri Desharnais. Tant que je reste au centre, je suis heureux avec ça.»

« J’ai fini avec une fiche de +22 l’an dernier, ce n’est pas si pire »

– David Desharnais

En 82 matchs l’an dernier, Desharnais a obtenu 48 points (14 buts, 34 passes).

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