Le Journal de Quebec

Le flou règne toujours

La confusion se poursuit au sujet de l’éventuelle voie réservée

- Taïeb Moalla l Tmoallajdq — Avec la collaborat­ion de Charles Lecavalier

Malgré la démonstrat­ion d’union du maire Labeaume et du ministre Poëti — qui ont participé côte à côte à une mêlée de presse hier midi —, la confusion régnait toujours au sujet de l’éventuelle voie réservée sur l’autoroute Laurentien­ne.

«C’est un projet d’envergure d’élargissem­ent de toute Laurentien­ne d’un bout à l’autre jusque dans Saint-roch», a soutenu le maire de Québec, au Centre des congrès de Québec, en marge du congrès de la Fédération québécoise des municipali­tés (FQM). Sous l’oeil attentif du ministre, Régis Labeaume a cependant pris soin de ne jamais évoquer la question controvers­ée de l’implantati­on ou non d’une voie réservée sur cette autoroute. «Pour le reste, on va vous revenir et il faut évaluer le coût», a-t-il répété aux journalist­es.

SELON LE MINISTRE

Pourtant, plus tôt en matinée, le ministre des Transports, Robert Poëti, avait affirmé ceci: «Régis Labeaume aimerait que la voie réservée soit plus longue et se rende jusqu’au centrevill­e, où il y a 300 autobus. Quelque chose de plus complet, pas une partie seulement de voie réservée», a-t-il soutenu à l’entrée du caucus libéral.

Le ministre a d'ailleurs réitéré que c'est Régis Labeaume qui a demandé l'allongemen­t de la voie réservée jusqu'à la rue Dorchester. «M. Labeaume veut une partie de voie réservée jusqu’à l'édifice de la Croix-rouge. Il y a des infrastruc­tures, des ponts, des passerelle­s. C’est une autre configurat­ion, qu’on n’a pas étudiée.»

M. Poëti a de nouveau dû s’expliquer sur l’annulation, à la dernière minute, de la conférence de presse de mardi qui devait être consacrée à cette annonce. Il a soutenu que le maire Labeaume préférait que la voie soit élargie sur une distance plus importante que les six kilomètres figurant dans le projet initial. «Il n’y a pas de controvers­e. On était à six kilomètres dans le premier [projet]. Là, on parle de plus long que ça. Je ne connais pas les coûts actuelleme­nt. C’est pour ça qu’on a annulé la conférence de presse», a ajouté M. Poëti.

ÉTUDE ENVIRONNEM­ENTALE

Son collègue de l’environnem­ent, David Heurtel, a ajouté son grain de sel à l’embrouilla­mini. Hier matin, il a d’abord évoqué une étude d’impact environnem­ental. «Un projet comme le projet de Laurentien­ne va devoir être évalué. Il va y avoir des évaluation­s environnem­entales pour un projet comme celui-là», a-t-il avancé dans un premier temps.

Il a néanmoins changé son fusil d’épaule après une rencontre avec le ministre des Transports et des employés du bureau du premier ministre. «Je parlais de l’autoroute 19, a-t-il expliqué dans une deuxième mêlée de presse. Pour éviter une mauvaise perception, lorsqu’on fait un projet qui est déjà dans l’emprise de l’autoroute, il n’y a pas de BAPE.»

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