Le flou règne toujours
La confusion se poursuit au sujet de l’éventuelle voie réservée
Malgré la démonstration d’union du maire Labeaume et du ministre Poëti — qui ont participé côte à côte à une mêlée de presse hier midi —, la confusion régnait toujours au sujet de l’éventuelle voie réservée sur l’autoroute Laurentienne.
«C’est un projet d’envergure d’élargissement de toute Laurentienne d’un bout à l’autre jusque dans Saint-roch», a soutenu le maire de Québec, au Centre des congrès de Québec, en marge du congrès de la Fédération québécoise des municipalités (FQM). Sous l’oeil attentif du ministre, Régis Labeaume a cependant pris soin de ne jamais évoquer la question controversée de l’implantation ou non d’une voie réservée sur cette autoroute. «Pour le reste, on va vous revenir et il faut évaluer le coût», a-t-il répété aux journalistes.
SELON LE MINISTRE
Pourtant, plus tôt en matinée, le ministre des Transports, Robert Poëti, avait affirmé ceci: «Régis Labeaume aimerait que la voie réservée soit plus longue et se rende jusqu’au centreville, où il y a 300 autobus. Quelque chose de plus complet, pas une partie seulement de voie réservée», a-t-il soutenu à l’entrée du caucus libéral.
Le ministre a d'ailleurs réitéré que c'est Régis Labeaume qui a demandé l'allongement de la voie réservée jusqu'à la rue Dorchester. «M. Labeaume veut une partie de voie réservée jusqu’à l'édifice de la Croix-rouge. Il y a des infrastructures, des ponts, des passerelles. C’est une autre configuration, qu’on n’a pas étudiée.»
M. Poëti a de nouveau dû s’expliquer sur l’annulation, à la dernière minute, de la conférence de presse de mardi qui devait être consacrée à cette annonce. Il a soutenu que le maire Labeaume préférait que la voie soit élargie sur une distance plus importante que les six kilomètres figurant dans le projet initial. «Il n’y a pas de controverse. On était à six kilomètres dans le premier [projet]. Là, on parle de plus long que ça. Je ne connais pas les coûts actuellement. C’est pour ça qu’on a annulé la conférence de presse», a ajouté M. Poëti.
ÉTUDE ENVIRONNEMENTALE
Son collègue de l’environnement, David Heurtel, a ajouté son grain de sel à l’embrouillamini. Hier matin, il a d’abord évoqué une étude d’impact environnemental. «Un projet comme le projet de Laurentienne va devoir être évalué. Il va y avoir des évaluations environnementales pour un projet comme celui-là», a-t-il avancé dans un premier temps.
Il a néanmoins changé son fusil d’épaule après une rencontre avec le ministre des Transports et des employés du bureau du premier ministre. «Je parlais de l’autoroute 19, a-t-il expliqué dans une deuxième mêlée de presse. Pour éviter une mauvaise perception, lorsqu’on fait un projet qui est déjà dans l’emprise de l’autoroute, il n’y a pas de BAPE.»