Le Journal de Quebec

Il traite Turcotte « d’imbécile »

Le policier qui a arrêté l’ex-cardiologu­e n’a pas pu se retenir à l’époque de faire ce commentair­e

- Michaël Nguyen l Mnguyenjdm

Le premier policier confronté à la scène de crime à glacer le sang chez Guy Turcotte n’a pas pu s’empêcher de traiter l’accusé «d’imbécile» lorsqu’il l’a placé en état d’arrestatio­n.

«Je lui ai dit “tu es un imbécile”, et il a répondu “oui je le sais”», a expliqué au tribunal le policier Patrick Bigras, hier au procès de l’ex-cardiologu­e de 43 ans pour les meurtres de ses enfants.

Ce policier a été le premier à arriver à la maison que Turcotte louait à Piedmond, en février 2009, à la suite de sa séparation avec Isabelle Gaston. M. Bigras avait reçu l’ordre de s’y rendre, à la demande des parents de l’accusé qui étaient inquiets de l’état «dépressif» de leur fils.

Comme toutes les portes et fenêtres étaient fermées, le policier n’a pas eu d’autre choix que de briser une fenêtre pour inspecter les lieux avec son partenaire.

SCÈNE D’HORREUR

Une fois à l’intérieur, il a crié «police, police, on est là pour vous aider», mais personne n’a répondu. Il est alors monté à l’étage et c’est là qu’il a découvert les cadavres d’anne-sophie et Olivier, 3 et 5 ans, tués de 46 coups de couteau.

«Les corps étaient pâles, froids et rigides, le garçon avait les yeux semi-ouverts, a sobrement expliqué le policier. C’est bouleversa­nt, très bouleversa­nt.»

Un ambulancie­r a pour sa part assuré qu’il était encore sous le choc la journée après avoir vu cette scène de crime.

Notons que Turcotte a admis, par la voix de ses avocats hier, avoir tué ses enfants. Il ne s’agit toutefois pas du seul critère nécessaire pour être re

connu coupable de meurtre.

« SEMI-CONSCIENT »

En inspectant les lieux, le policier a finalement trouvé Turcotte caché sous le lit de la chambre principale.

«Il était semi-conscient, il ne semblait pas tout être là», a expliqué le policier tout en ajoutant que Turcotte n’avait pas résisté à son arrestatio­n.

Un ambulancie­r, arrivé peu après sur les lieux, a de son côté parlé de «conscience altérée» et d’un «état somnolent».

«Quand je lui ai demandé de s’identifier, il a répondu “Isabelle Bolduc, 11 novembre 1968”», a témoigné Bertrand Rochon.

Le procès, présidé par le juge André Vincent, continuera lundi au palais de justice de Saint-jérôme.

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Le policier Patrick Bigras a été le premier à se rendre au domicile de Guy Turcotte en février 2009 et a ainsi découvert une scène à glacer le sang, où se trouvaient plusieurs objets, dont un couteau de cuisine près du corps d'une des victimes.
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Accusé
GUY TURCOTTE Accusé

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