Le Journal de Quebec

Le gouverneme­nt prêt à faire cavalier seul

L’abolition des indemnités de départ provoque des débats

- Geneviève Lajoie l Glajoiejdq

Le gouverneme­nt Couillard est déterminé à faire cavalier seul pour abolir les indemnités de départ et hausser le salaire des députés.

L’éliminatio­n des allocation­s de transition continue de soulever les passions à l’assemblée nationale. Les partis politiques ne s’entendent pas sur les modificati­ons à apporter aux conditions de travail des députés, un débat ravivé par la toute récente démission du libéral Robert Dutil, qui a versé son indemnité de départ à un organisme de charité.

Faute d’une entente, les libéraux déposeront cet automne un projet de loi qui abolira les indemnités de départ pour les élus qui partent avant la fin de leur mandat. Il augmentera aussi le salaire de base des députés de 88 186 $ à 136 000 $, en faisant disparaîtr­e une allocation non imposable, comme le recommande le rapport indépendan­t de l’ex-juge Claire L’heureux-dubé.

Le gouverneme­nt est prêt à adopter le projet de loi, même sans l’aval des partis d’opposition. «Nous n’avons pas le choix», a pesté hier le ministre JeanMarc Fournier.

CONTRE LA HAUSSE SALARIALE

Pour le PQ, on doit procéder rapidement à l’abolition des indemnités de départ et laisser de côté pour l’instant les hausses des salaires des élus. Le gouverneme­nt est visiblemen­t «déconnecté» pour s’imaginer que la population va accepter que les députés se votent une meilleure rémunérati­on, selon le député péquiste Bernard Drainville. «Le gouverneme­nt propose 0 % au service public pour la première année, 0 % au service public pour la deuxième année, puis là le gouverneme­nt propose aux députés de voter maintenant sur un projet qui augmentera­it le salaire des députés de 88 000 $ à 136 000 $. Mais sur quelle planète il vit, M. Fournier?»

La CAQ veut reléguer tout simplement aux oubliettes les hausses de salaire. Le député caquiste François Bonnardel précise qu’on doit abolir dès maintenant les indemnités de départ et augmenter la part de cotisation­s des députés à leur régime de retraite. «Pour nous, il est inadéquat dans le contexte économique actuel de se voter une hausse de salaire en échange d’une abolition des primes (de départ).»

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