L’UE encore loin d’une solution, selon Merkel
Long chemin à faire en Europe pour régler sa plus grande crise migratoire depuis 1945, avertit Berlin
BUDAPEST | (AFP) Les relations s’envenimaient hier entre États des Balkans sur fond de crise des migrants, la Croatie et la Serbie bloquant un peu plus leur frontière commune et la Hongrie déployant des barbelés à sa frontière slovène, une première entre pays de l’espace Schengen.
L’europe a encore un long chemin à parcourir avant de régler sa plus grande crise migratoire depuis 1945, a averti Berlin, alors que des milliers de migrants continuaient à affluer vers le nord du continent via les Balkans.
«Nous sommes très loin de là où il faut aller», a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel, au lendemain d’un sommet extraordinaire où les Vingt-huit ont convenu de renforcer les frontières extérieures de l’union européenne, ainsi que l’aide humanitaire à leurs voisins.
ACCORD LABORIEUX
L’UE a conclu mardi un accord laborieux et controversé sur la répartition entre ses membres de 120 000 réfugiés syriens, irakiens et érythréens arrivés depuis fin août en Grèce et en Italie.
Pour Mme Merkel, cela ne suffit pas et la solution passe par «une procédure durable sur la répartition des réfugiés entre États membres».
En attendant, la Hongrie du populiste Viktor Orban, partisan d’une ligne dure, a franchi une nouvelle étape hier, en commençant à dérouler des barbelés à sa frontière avec la Slovénie, pays qui comme elle appartient à l’espace Schengen de libre circulation.
Après avoir déjà rendu sa frontière serbe étanche, Budapest envisage d’en faire autant avec sa frontière croate, par où transitent désormais la majorité des migrants, et veut anticiper un possible détournement du flux par la Slovénie.
«La protection efficace des frontières de Schengen ne peut être assurée qu’avec une clôture complète», a déclaré le porte-parole du gouvernement hongrois Janos Lazar.