Le conseil d’administration de la FQM favorable au pacte fiscal
Unanime, le conseil d’administration de la Fédération des municipalités du Québec (FQM) s’est dit favorable au pacte fiscal négocié avec le gouvernement. Aucune consigne de vote n’a cependant été donnée aux délégués.
«Quoi qu’on puisse penser de la proposition qu’on a sur la table, ce qui est certain, c’est qu’il s’agit d’une amélioration substantielle. Est-ce qu’on a eu tout ce qu’on voulait? Non. Mais on a eu des gains sur chacune des priorités», a lancé le président Richard Lehoux, hier, devant 700 membres qui participent, à Québec, au congrès de l’organisation.
Les maires et les préfets des MRC de la FQM votent jusqu’à demain au sujet du pacte fiscal (2016-2019). Le résultat sera connu demain midi.
«Quand on regarde objectivement, sur la période de quatre ans, je calcule que pour les membres de la FQM, c’est clair qu’il y a une récupération des enveloppes (budgétaires perdues en 2015)», a ajouté M. Lehoux.
Pouvoir « très encadré »
Interrogé quant au risque de rejet du pacte par le FQM, le premier ministre Philippe Couillard a semblé écarter cette éventualité en disant être «dans l’hypothèse bien soutenue du oui».
M. Couillard a par ailleurs assuré que l’ouverture à ce que les municipalités puissent décréter les conditions de travail de leurs employés sera «très encadrée en s’assurant que tous les éléments sont là pour garantir une négociation de bonne foi».
En après-midi, le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, est venu dire aux congressistes que le gouvernement «veut équilibrer les finances publiques sur le dos des régions».
Il a invité les maires à «la plus grande prudence» et a évoqué «des risques de perturbations» judiciaires à la suite des probables contestations des syndicats.
«Beaucoup de flou»
François Legault, chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), a tenu à prévenir les maires du risque de «se faire passer une petite vite» par le gouvernement.
«Dans le pacte fiscal, on a beaucoup de coupes maintenant et beaucoup de promesses plus tard. Il y a beaucoup de flou», a-t-il déploré.
Mercredi, l’union des municipalités du Québec (UMQ) a voté à 80 % en faveur de ce même pacte fiscal.