L’état doit investir davantage
AGENCE QMI | Trois questions à Gilbert Rozon, président fondateur du Groupe Juste pour rire et commissaire aux célébrations du 375e anniversaire de Montréal
Il y a un potentiel extraordinaire dans le tourisme mondial, alors qu’on compte un milliard de touristes sur la planète. Sommes-nous en train de regarder passer la parade?
«Exactement. Le tourisme va bien mondialement. Tout ce qu’on demande au gouvernement québécois, c’est de créer Tourisme Québec (un organisme) qui serait un mélange du privé et de fonctionnaires pour faire la promotion, et que le ministre du Tourisme s’occupe du produit. Et ce qu’on demande au gouvernement fédéral, c’est de mettre plus d’argent, car le Canada fait presque rire de lui avec son budget, qui est moins élevé que certaines entreprises privées, pour promouvoir un pays.»
Qu’est-ce que les grands partis en campagne électorale proposent?
«On sait déjà que les hauts fonctionnaires, les sous-ministres sont conscients du problème. Cela n’a aucun sens. Que ce soit les conservateurs, les libéraux ou le NPD, tout le monde va s’entendre dire qu’il faut faire quelque chose. Ce n’est pas du quêtage qu’on fait, ça rapporte tellement de taxes.»
Comment expliquer que le gouvernement n’ait pas encore fait cette équation?
«Peut-être que les priorités étaient ailleurs. À Québec, nous avons déposé un rapport en 2011 qui a été accepté par le gouvernement. Mais il y a eu deux élections et des changements de ministres. Tout le monde s’entend sur ce qu’il faut faire, mais il faut le faire! Au fédéral, on propose une série de mesures. […] Ça prend juste une volonté et une priorisation. […] Il y a 625 000 emplois directs et 1,5 million d’emplois indirects au Canada qui dépendent du tourisme. C’est un emploi sur 10 au Canada.»