Opération charme signée Uber
L’application mobile peut diminuer la congestion routière, selon la compagnie
Le conseiller principal d’uber, David Plouffe, a vanté les mérites d’uber devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, hier.
Il a affirmé devant un parterre attentif que l’application mobile peut contribuer à diminuer la congestion à Montréal en incitant les gens à ne pas utiliser leur voiture.
«Montréal est la ville la plus congestionnée au Canada et dans le top 5 de l’amérique du Nord», a souligné David Plouffe, qui est également l’ancien directeur de campagne de Barack Obama.
Il a également ajouté que les grandes villes ont besoin d’entreprises qui créent de l’emploi et qu’uber fait une différence significative pour les revenus des 3000 chauffeurs qui l’utilisent à Montréal.
«Il y a beaucoup de gens qui ont un besoin désespéré d’avoir de l’argent et Uber répond à ce besoin», soutient M. Plouffe.
RENCONTRE DEMANDÉE
Il a précisé que beaucoup de chauffeurs utilisaient Uber à temps partiel comme revenu d’appoint et qu’ils appréciaient le système, plus flexible qu’un emploi à temps partiel traditionnel qui impose un horaire fixe.
Lors d’un échange questions-réponses avec l’homme d’affaires et ancien homme politique John Parisella, David Plouffe a également manifesté le souhait de rencontrer Denis Coderre.
«Nous voulons être régulés et il y a des douzaines de façons différentes de le faire autour du monde», a-t-il souligné.
«Je suis désespéré d’avoir cette conversation, on ne peut pas faire de progrès si on ne discute pas», a ajouté M. Plouffe. Il a indiqué vouloir travailler en partenariat avec Montréal sur de gros événements.
« SOPHISMES »
De son côté, le porte-parole du Regroupement des travailleurs autonomes Métallos (RTAM), Benoit Jugand, affirme que le discours de M Plouffe est «rempli de sophisme» et que c’est un «cirque».
«Je pense qu’uber est en perte de vitesse à Montréal et ils sortent les gros canons pour venir influencer le milieu des affaires avec un principe qui n’est est flou», affirme-t-il.
Il ajoute qu’il n’est pas contre la modernisation, mais que tout le monde doit jouer selon les mêmes règles et il accuse Uber de faire du travail au noir.
«Ils sont en train de mettre à terre une industrie qui fait vivre 22 000 familles pour favoriser le monsieur qui aimerait se payer un poêle, c’est complètement ridicule», affirme-t-il.