Une biographie pour les 50 ans de Mario Lemieux
L’auteur Michel Brûlé fait du légendaire numéro 66 un héros québécois
C’est parce qu’il voulait «rendre hommage» à Mario Lemieux pour son 50 anniversaire de naissance que Michel Brûlé a décidé de publier une biographie sur «Le Magnifique», bien que ce dernier n’y ait pas collaboré.
Le meilleur joueur de tous les temps, paru aux Intouchables, la maison d’édition de l’auteur, sera sur les tablettes dès le 7 octobre, soit deux jours après l’anniversaire de l’ancien attaquant et actuel propriétaire des Penguins de Pittsburgh.
«Oui, c’est une biographie non autorisée, mais c’est une biographie archiélogieuse, précise d’entrée de jeu l’écrivain en entrevue. Je fais de Mario Lemieux un héros québécois. Au Québec, on n’en a pas beau- coup, des héros, et je pense qu’il en est un. Faut savoir qu’en plus de ses prouesses sur la glace, c’est un homme extrêmement intelligent, passionné et loyal.»
Brûlé évoque deux raisons pour expliquer l’absence de consentement du hockeyeur: la biographie de Lawrence Martin publiée en 1993, «du salissage», et le fait «qu’il soit quelqu’un de modeste», alors que le titre va droit au but.
INFORMATIONS À LA TONNE
Brûlé estime avoir passé plus de 500 heures sur ce projet. Que ce soit dans la recherche d’archives, la réalisation d’entrevues ou même l’épluchage de sommaires de matchs aux niveaux midget et junior, l’auteur n’a pas ménagé ses efforts. Le livre retrace aussi l’enfance et les années au hockey mineur du légendaire n° 66.
«Je dresse un portrait de ville Émard, où il a grandi, et faut savoir que son parcours se situe dans un contexte sociopolitique bien précis, observe-t-il. Je situe sa carrière dans ce jalon. Par exemple, Mario Lemieux s’est prononcé deux fois en faveur de la loi 101. Je reviens aussi sur le repêchage de 1984, où il avait refusé d’endosser le chandail des Penguins.»
COMPARAISONS
L’inévitable comparaison entre Lemieux et Wayne Gretzky alimente également le bouquin. Selon Michel Brûlé, Lemieux a été victime d’injustices au profit du n° 99 au cours de sa carrière parce qu’il était un Canadien français. «Il surpassait de loin Gretzky, assure-t-il. Lemieux a connu 40 matchs de trois buts ou plus, Gretzky en a connu 50, mais en 572 matchs de plus en saison régulière.»