Le Journal de Quebec

Le Tennessee bat au rythme de Marcus Mariota

Le quart-arrière recrue remet à lui seul les Titans du Tennessee sur la carte

- Stéphane Cadorette l Scadorette­jdq

NASHVILLE, Tennessee | Marcus Mariota n’a pas encore guidé les Titans du Tennessee à la terre promise. C’est à peine s’il s’est trempé le bout des orteils dans le bain bouillant de la NFL et il n’a pas encore disputé un seul match devant ses partisans à Nashville. Pourtant, il a déjà redonné ses lettres de noblesse à une franchise qui battait de l’aile.

S’il est trop tôt pour savoir avec certitude ce que l’adulé quart-arrière de 21 ans apportera aux Titans sur le terrain, il est déjà possible de constater que son unique présence l’a élevé au rang d’icône d’une équipe qui roulait sur la voie d’accotement depuis trop longtemps.

En mai dernier, lorsque les Titans ont fait de Mariota le deuxième choix au total, pas moins de 20 000 personnes se sont rassemblée­s aux quartiers généraux de l’équipe pour le party annuel du repêchage, du jamais vu pour les Titans. Plus de 10 000 colliers fleuris ont été distribués dans la foule monstre pour souligner les origines hawaïennes de Mariota.

Dans les jours suivant la sélection, le nombre d’appels à la billetteri­e a triplé par rapport aux journées précédant le grand jour, affirment des membres de l’organisati­on.

Pour souligner l’avènement de leur nouveau Messie et susciter une hausse d’intérêt pour les abonnement­s de saison, les Titans ont placardé les bordures d’autoroutes de la ville avec 10 gigantesqu­es panneaux d’affichage. Pas question d’y imprimer un autre visage que celui de Mariota.

«Il a véritablem­ent été la pièce maîtresse de toutes nos activités de promotion. Nous avons poussé très fort pour tirer avantage de sa popularité», a expliqué au Journal le directeur des recettes de l’équipe, Stuart Spears.

UN INTÉRÊT SOUTENU

Ce dernier, en poste avec l’organisati­on depuis 28 ans, en a vu d’autres. Il a vécu toute la frénésie générée par les Steve Mcnair, Eddie George et Javon Kearse lorsque les Titans ont atteint le Super Bowl au terme de la saison 1999. Pourtant, il assure n’avoir jamais ressenti à ce point l’impact immédiat d’un seul joueur sur les recettes de la franchise.

«Marcus a non seulement énergisé l’équipe, mais la ville au grand complet. Il y a eu un pic immédiatem­ent après le repêchage en terme de renouvelle­ments d’abonnement de saison. Nos ventes de marchandis­es stagnaient depuis longtemps. Elles sont présenteme­nt en pleine croissance et c’est directemen­t attribuabl­e à son arrivée ici.

«Le directeur de notre boutique officielle nous a dit qu’il y avait eu plus de chandails de Mariota vendus en mai et juin que pour tous les autres joueurs de l’équipe combinés, durant toute la saison dernière!», s’estil extasié.

LA VILLE À SES PIEDS

Lors des premiers entraîneme­nts de l’équipe ouverts au public, cet été, plus de 5000 personnes ont assisté à des pratiques sans contact.

«Marcus a signé des autographe­s pendant une heure après coup et il n’aurait pu se rendre au bout de la ligne même s’il était resté trois heures de plus!», s’est exclamé Greg Arias, du site web Titan Red Zone et qui couvre l’équipe depuis 2002.

«Il y a tout un buzz dans la ville, qui est difficile à quantifier, mais qui est perceptibl­e. On sent que c’est une renaissanc­e pour cette franchise», a-t-il ajouté.

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