Le Journal de Quebec

La qualité du français au Québec

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je suis d’accord avec les propos de Josée Bellemarre qui dénonçait la piètre qualité du français au Québec mais qui refusait d’en attribuer la responsabi­lité aux seuls enseignant­s. Selon moi, ce n’est plus le français qu’on parle ici, mais une sorte de franglais sans règles ni efforts de concordanc­e. Mais n’est-ce pas ainsi dans toutes les sphères de vie du Québec d’aujourd’hui?

La paresse dont parle Josée Bellemarre est systématiq­ue partout, alors que le goût de l’effort est inexistant. On a les pires chauffeurs sur nos routes, un taux de suicide et d’avortement­s trop élevé, et des grèves en veux-tu en voilà. Jamais on ne pourra faire de pays avec le peuple qu’on a, dont même Dorchester, le premier gouverneur nord-américain qui, malgré une authentiqu­e tendresse envers les canadiens français disait: « Pauvre peuple qui n’a pas à coeur ses propres intérêts! » Nos jeunes sont bien plus intéressés à pitonner sur tout ce qui existe d’électroniq­ue qui leur tombe sous la main, à faire la fête, à aller sur Facebook et sur d’autres sites de rencontres, que prendre la destinée de leur propre peuple en main.

Le sens de la communauté et du bien commun n’existe pas ici, si on se compare à Toronto, cette ville qui est devenue ce qu’elle est grâce au sentiment de conscience sociale et communauta­ire qui anime les Ontariens et les Canadiens anglais entre eux, mais qu’on n’a malheureus­ement pas au Québec où tout est orienté vers le « chacun pour soi ». Bravo donc à Josée Bellemarre qui a eu le mérite d’être claire dans son propos. Elle fait partie selon moi d’un espèce rare chez-nous.

Jacques Plourde

Vous êtes passé si vite de la qualité de la langue à l’ensemble de la situation québécoise, que je me suis demandée si votre préoccupat­ion n’était pas plutôt d’ordre politique? J’aurais apprécié lire ce que vous faites vous-même pour que les choses changent puisque vous trouvez quelles vont si mal. C’est bien de dénoncer pour réveiller le monde, mais c’est encore mieux de proposer des façons d’amorcer un changement. C’est bien connu que les grands mouvements sociaux partent de la base pour contaminer ensuite la masse. Par contre, je ne suis pas d’accord pour dire que les jeunes ont moins d’idéal que leurs aînés. Ils font les choses différemme­nt, c’est tout.

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