Le Journal de Quebec

Appâtés par leur rêve d’emmener leurs enfants à Walt Disney

Un couple dit avoir été piégé par un concours sur Facebook

- Marie-ève Dumont l MEDUMONTJD­M

Après avoir longtemps attiré leurs clients en offrant des tirages dans les festivals et les salons de tourisme, des vendeurs de forfaits de vacances à temps partagé ont modernisé leurs techniques et sévissent maintenant sur les réseaux sociaux.

Mais recruter des clients sur Facebook ne semble pas avoir entraîné une modificati­on des pratiques qui ont valu un déluge de plaintes et de poursuites à Jean-Sébastien Monette et à ses associés, comme le révélait Le Journal hier.

«On doit plus de 3300 $ et on ne sera peut-être pas en mesure de récupérer notre 500 $ de dépôt. Tout ça, à cause d’un simple concours pour aller à Walt Disney», raconte Nathalie Lanoville.

La mère de trois enfants dit s’être fait prendre au jeu alors qu’elle croyait simplement pouvoir gagner une semaine d’hébergemen­t dans une villa de luxe à Animal Kingdom lorsqu’elle a rempli un formulaire sur la page Facebook de la firme Escale 360.

Cette entreprise a été enregistré­e il y a quelques mois seulement par Serge Boudreault, un partenaire de longue date de Monette.

«Ils m’ont dit qu’étant donné que je m’étais inscrite au concours, on m’offrait une fin de semaine à mon choix, au Mont-orford ou au Mont-Sainte-anne», relate Mme Lanoville.

Elle et sa conjointe Véronique April se sont donc présentées au bureau de l’entreprise à Longueuil, le 27 septembre dernier, pour réclamer leur prix.

LUXE TENTANT

Le couple de Mascouche dit y avoir été accueilli par la fille de la conjointe de Jean-Sébastien Monette, qui leur a montré des images d’hôtels de luxe et de croisières à Walt Disney.

On leur offrait 30 000 points échangeabl­es pour de l’hébergemen­t dans divers hôtels du monde pour 3800 $ en plus de 459 $ de frais annuel pour trois ans, relatent les deux dames.

«Il a presque fallu qu’on se batte pour aller en discuter ensemble dehors», soutient Véronique April.

À leur retour, c’est Jean-sébastien Monette, qui se fait parfois aussi appeler Jean-sébastien Lefebvre, qui a repris leur dossier.

«Il était tellement insistant. Il nous disait que l’offre était valide seulement aujourd’hui et que nos enfants seraient contents; il avait toujours le bon mot», se souvient Mme April.

FRAIS D’ANNULATION

Dès le lendemain, Mme Lanoville a rappelé M. Monette pour tenter d’annuler le contrat, réalisant que cet achat ne cadrait pas dans leur budget.

Après avoir refusé de mettre fin à l’entente, ce dernier lui a proposé de signer un document d’annulation en échange de frais de 420 $, ce qu’elle a refusé.

Le couple n’a toujours pas réussi à se faire rembourser son dépôt de 500$ et pense à se tourner vers les tribunaux, comme tant d’autres consommate­urs déçus.

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PHOTO MARIE-ÉVE DUMONT Véronique April et Nathalie Lanoville espéraient seulement pouvoir emmener en voyage leurs enfants, Raffaelle 3 ans, Ariane 12 ans et Marc-andré, 14 ans.
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JEAN-SÉBASTIENM­ONETTE Homme d’affaires

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