Le Journal de Quebec

Un moratoire de deux ans dès demain

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Dès demain, un moratoire de deux ans empêchera les organismes publics de poursuivre au civil les entreprise­s qui les ont floués par collusion ou manoeuvres dolosives.

C’est la période durant laquelle le Programme de remboursem­ent volontaire sera effectif.

En plus du remboursem­ent, les entreprise­s qui participer­ont au programme devront payer un montant équivalent à 10 % du remboursem­ent pour financer le programme.

Les entreprise­s qui refusent de participer au programme et qui seront poursuivie­s au civil après le moratoire auront à payer en plus un montant équivalent à 20 % du remboursem­ent, soit une sorte de punition additionne­lle pour ne pas avoir participé au programme.

«Il s’agit là d’une solution gagnante-gagnante. D’une part, les contribuab­les obtiennent justice par la récupérati­on des sommes injustemen­t payées. D’autre part, on protège de nombreux emplois et la viabilité des entreprise­s en cause», explique le juge Rolland.

DÉSENGORGE­R LA JUSTICE

En outre, le programme devient aussi un moyen évident de désengorge­r le système de justice, qui a déjà du mal à respirer et qui serait monstrueus­ement sollicité pour juger deux décennies de malversati­ons dont l’ampleur a surtout été élucidée lors des dernières années.

Même si les entreprise­s peuvent se confier en toute quiétude pour rembourser, le juge Rolland produira un rapport dans deux ans, dans lequel les noms de toutes les entreprise­s qui ont participé au PVR seront rendus publics.

Le Programme est un outil de «justice participat­ive» qui découle de la loi qui a été adoptée en mars dernier et qui vise à récupérer les sommes injustemen­t payées à la suite de fraude et de manoeuvres dolosives dans le cadre de contrats publics.

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