Le Journal de Quebec

À la conquête du monde !

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Dans 10 ans, un Super Bowl 60 entre les Jaguars de Londres et les Chargers de Los Angeles, vous y croyez? Et que dire de la finale de la division européenne entre ces mêmes Londoniens et les Tapas de Madrid?

Nous sommes ici dans un scénario fictif, mais il n’en demeure pas moins que les intentions de la NFL d’étendre ses tentacules à l’internatio­nal semblent bien réelles.

Aujourd’hui, les Chiefs et les Lions feront les frais du troisième et dernier volet des matchs à Londres, cette saison. L’entente pour y disputer des matchs a toutefois été prolongée jusqu’en 2020, au stade Wembley. Par ailleurs, de 2018 à 2027, la Ligue entend présenter au moins deux matchs par saison au stade de Tottenham.

Déjà, pour l’an prochain, la ville de Mexico, au Mexique, est pressentie pour accueillir un autre rendez-vous internatio­nal, tout comme Berlin, en Allemagne.

Tout en gérant cette tentative de percée internatio­nale, la NFL pourrait fort bien déménager une ou deux de ses franchises à Los Angeles sur une base permanente, dès l’automne, pour combler le deuxième marché en importance aux États-unis. Les Chargers, Raiders et Rams bataillent actuelleme­nt pour obtenir ce droit.

UNE DIVISION EUROPÉENNE ?

Le dossier de Los Angeles étant presque une formalité, revenons à la scène internatio­nale puisque toutes sortes de scénarios circulent. Plusieurs évoquent 2022 comme année potentiell­e pour établir une équipe pour de bon à Londres.

Selon certains observateu­rs bien collés aux cuisines de la NFL, ce ne serait là que le début d’une percée à l’échelle européenne avec une éventuelle division sur le vieux continent composée de villes comme Paris, Madrid, Amsterdam, Francfort et Rome, pour ne citer que celles-ci.

Des matchs internatio­naux pourraient être présentés aussi loin qu’en Afrique du Sud, en Australie et dans certains pays asiatiques, selon les plus optimistes.

Le match Bills-jaguars, présenté par- tout dans le monde sur le web via Yahoo, a été vu par 15,2 millions de visiteurs uniques et les frontières du sport semblent abattues aux yeux de plusieurs qui voient ces chiffres exploser dans les années à venir.

SCÉNARIO PLAUSIBLE

Personnell­ement, je doute encore et toujours de la faisabilit­é de l’implantati­on d’une équipe à Londres, donc encore plus d’une potentiell­e division européenne. Plusieurs désagrémen­ts techniques comme le décalage horaire et des contrainte­s de voyagement éreintante­s demeurent des obstacles majeurs.

Parmi les scénarios les plus plausibles, certains analystes évoquent un calendrier de 19 semaines, incluant 17 matchs et deux week-ends de congés, qui comportera­it huit matchs locaux, huit matchs à l’étranger et un match internatio­nal pour chaque équipe.

Voilà qui permettrai­t à la NFL de soutirer les revenus et la visibilité internatio­nale qu’elle recherche sans vivre avec les risques et désagrémen­ts d’une équipe outre-mer à temps plein.

 ?? PHOTO D'ARCHIVES, REUTERS ?? Pas moins de 84 021 spectateur­s se sont entassés dans le mythique stade Wembley de Londres, dimanche dernier, pour voir les Bills et les Jaguars à l’oeuvre. Sur cette séquence, Robert Woods, des Bills, marque le premier touché du match.
PHOTO D'ARCHIVES, REUTERS Pas moins de 84 021 spectateur­s se sont entassés dans le mythique stade Wembley de Londres, dimanche dernier, pour voir les Bills et les Jaguars à l’oeuvre. Sur cette séquence, Robert Woods, des Bills, marque le premier touché du match.
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