Maigre récolte en patinage de vitesse
Des podiums pour Kim Boutin et Marianne St-gelais qui ont toutes deux remporté une médaille d’argent
Un jour d’halloween, il semble que les friandises pour les enfants se gagnent plus facilement que les médailles pour les patineurs canadiens. Les médailles d’argent de Marianne St-gelais et Kim Boutin ont atténué une journée de frustration, hier, à la Coupe du monde de courte piste de Montréal, où le Canada doit maintenant revoir son objectif de 10 podiums individuels pour la fin de semaine.
Charles Hamelin, emporté dans une chute par une manoeuvre dangereuse alors qu’il contrôlait la finale du 1500 m, son frère François qui finit au pied du podium du 1000 m et le relais masculin qui échappe in extremis une place pour la finale d’aujourd’hui... Décidément, il fallait se tourner du côté féminin pour trouver des petits bonheurs.
«J’étais vraiment fébrile quand j’entendais la foule, tellement que, durant deux tours, je n’avais même plus conscience que j’étais sur la glace. Il a fallu que je retrouve mon focus», a décrit Boutin après sa réussite au 1500 m, elle qui montre déjà un bel aplomb à sa deuxième saison en Coupe du monde.
ST-GELAIS PLUS COMPLÈTE ?
Ce premier rendez-vous international de la saison a permis à Marianne St-gelais de révéler qu’elle ne doit plus être étiquetée seulement à l’épreuve du 500 m. Deuxième au cumulatif du 1000 m de la Coupe du monde l’an dernier, elle lance son hiver avec un podium qui confirme maintenant cette deuxième spécialité en elle.
«C’est une distance que j’adore. Elle fait mal aux jambes, mais cette médaille d’argent est celle qui fait le plus de bien parce que c’est une distance très difficile. Si tu obtiens une médaille d’or au 1000 m aux Jeux olympiques ou aux Championnats du monde, ça signifie que tu es la meilleure athlète parce que c’est une combinaison du 500 m et du 1500 m», résume la patineuse de Saint-félicien, qui ne pouvait rien contre la douée Sud-coréenne de 17 ans, Minjeong Choi, déjà championne du monde sur cette distance.
DÉCEPTION CHEZ LES HAMELIN
La distribution des sachets de bonbons à des gamins qu’elle avait planifiée avec son conjoint Charles Hamelin, après la journée de courses, tombait dans de meil- leures dispositions pour elle que pour lui.
En finale, un dépassement audacieux du Russe Semen Elistratov a envoyé le Québécois dans un matelas protecteur. Sa première distribution du jour s’est faite plutôt sous forme de jurons quand il s’est relevé.
«J’en ai eu plusieurs, des journées frustrantes comme celle-là dans ma carrière, mais en vivre une à la “maison”, ça fait quand même mal. Subir un dépassement aussi dangereux dans une finale avec deux tours et demi à faire, c’est vraiment plate. Je me sentais super bien et j’avais les jambes pour gagner cette course-là», a débité le vétéran de l’équipe.
Quant à son frère François: «Ce qui me reste en tête, c’est d’avoir terminé 4e en finale, dit-il. J’ai fait plein de bonnes choses avant, mais durant la finale, on dirait que tout a disparu. On aurait dit que je voulais trop gagner une médaille.»