Le grand défi du PQ
Denis Villeneuve va réaliser la suite de Blade Runner, le plus grand film culte de l’histoire du cinéma.
Jean-marc Vallée et Philippe Falardeau tournent avec les plus grandes stars d’hollywood.
Dany Laferrière est entré à l’académie française.
Le Cirque du Soleil continue à divertir les gens aux quatre coins de la Terre.
Xavier Dolan, la coqueluche des cinéphiles, vient de réaliser le dernier clip de la chanteuse la plus populaire de la planète. Céline Dion règne sur Vegas. Coeur de Pirate est une mégastar en France.
Assassin’s Creed Syndicate, l’un des jeux vidéo les plus populaires au monde, a été créé à Québec.
«Pur», la vodka de Nicolas Duvernois, a été nommée meilleure vodka au monde.
Nos créateurs télé réussissent à vendre leurs concepts en Asie, aux États-unis, en Europe.
ENJAMBER LES FRONTIÈRES
Ces Québécois – et beaucoup d’autres – ont réussi à déployer leurs ailes et à prendre le monde d’assaut.
Et ils ont fait ça alors que le Québec est encore et toujours une province du Canada.
Les jeunes regardent ça et se disent: «On peut devenir qui l’on veut et faire ce qu’on veut, si on y investit tout notre talent et toute notre énergie. Rien ni personne ne peut nous arrêter.
«Terminée l’époque où les Québécois francophones étaient destinés à n’être que des porteurs d’eau…»
Il est là, le principal défi des péquistes. Comment prouver aux jeunes que le discours souverainiste reste encore d’actualité, alors que les Québécois n’ont jamais été aussi présents sur la scène internationale, et ce, dans tous les domaines, sportifs, économiques, artistiques?
En quoi le fait que le Québec n’a pas signé la Constitution de 1982 a-t-il empêché tous ces individus de briller et d’aller au bout de leurs limites, de leurs possibilités?
UN ORDI, UNE IDÉE
On parle beaucoup du référendum de 1995 depuis quelques semaines.
Mais comme l’a écrit Lise Ravary l’autre jour, 2015 n’est pas 1995.
Il en a coulé de l’eau sous les ponts, ces 20 dernières années!
Dans les années 1970, la jeunesse était emballée par les projets collectifs.
Aujourd’hui, grâce, entre autres, à la révolution technologique qui a tout changé, tout bouleversé, la réussite passe d’abord et avant tout par l’individu.
Un ordinateur, une bonne idée et tu peux faire le tour du monde.
Plus rien ne peut t’arrêter. Même pas la langue.
Alors, imagine une Constitution… Un vieux contrat rédigé deux ans avant l’apparition du Mac!
Je ne me réjouis pas des difficultés auxquelles sont confrontés les souverainistes québécois. Je constate, c’est tout. Le monde a changé. Drastiquement.
Le discours des péquistes doit s’adapter et tenir compte des nouvelles réalités, sinon il est condamné à mourir.
Lâchez-moi les Patriotes et les ceintures fléchées!
Un ordinateur, une bonne idée et tu peux faire le tour du monde.
LA SEULE QUESTION À POSER
En quoi le projet souverainiste est-il encore pertinent en 2015? C’est la seule question à poser. On doit faire la souveraineté pour des points d’impôts? Pour protéger nos valeurs et notre identité?
Pour permettre à une génération de concrétiser son rêve avant de mourir?
Pour aider les jeunes à sauter encore plus loin, à voler encore plus haut?
Comment vendre le concept de frontière et d’histoire à une génération qui vit partout, maintenant?