Le Journal de Quebec

L’ex-conjointe de l’agresseur se confie

- EMY-JANE DÉRY Collaborat­ion spéciale

L’ex-conjointe de Sébastien Bordage, en couple avec lui à l’époque où il a agressé la première fillette, a accepté de se confier au Journal: c’est elle qui a permis son arrestatio­n en découvrant dans les ordures une petite culotte de princesse.

Avant que Sébastien Bordage soit suspect dans l’affaire, la mère de sa première victime avait relaté l’histoire sur Facebook pour mettre en garde les autres parents de Sept-îles sur la présence d’un agresseur sexuel non identifié dans le secteur.

«Moi j’avais vu ça passer sur Facebook. Je lui avais dit: “Regarde ça, c’est terrible” et il m’avait répondu: “Un gars de même, ça mérite la mort”… Mais c’était lui, là!!!», a scandé au Journal Judith (nom fictif), révoltée, se rappelant l’époque de la première agression commise en avril 2014 par Sébastien Bordage, son conjoint au moment des faits.

Ce dernier a plaidé coupable à des accusation­s d’agression sexuelle, d’attoucheme­nt sur des mineurs de moins de 16 ans, de vol de sous-vêtements et d’introducti­on par effraction, jeudi, au palais de justice de Sept-îles. Il a été relié à deux agressions sexuelles survenues sur des fillettes de 7 et 9 ans en avril et en août 2014. Judith a fréquenté Bordage sur une période de 10 mois.

La mère de famille a trois filles âgées aujourd’hui de 3 à 16 ans. Sébastien Bordage les a déjà gardées. «Peut-être qu’un jour il y en a une qui finira par me confier des choses en me disant qu’elle n’avait pas eu le courage de le faire avant».

Chicane troublante

Judith n’était plus en couple avec Sébastien Bordage lorsqu’il a commis la seconde agression sexuelle, mais il logeait toujours chez ses parents. «Le soir de l’agression, il s’est chicané avec moi sur l’heure du souper. Avant de partir, il m’a dit: tu vas voir, je vais aller coucher avec une autre fille. Jamais j’aurais pensé qu’il s’agissait d’une enfant», a rapporté Judith.

Le lendemain soir, Sébastien Bordage a été arrêté par les policiers pour une introducti­on par effraction. «J’ai fouillé ses poubelles et j’ai trouvé des pantalons d’armée, des mégots, un gilet blanc, un gris tout mouillé et… des bobettes de princesse rose et blanche. [...] Le coeur m’a fait 5000 tours, je suis virée hystérique». C’est cette preuve qui a permis d’incriminer Sébastien Bordage d’agression sexuelle.

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S. Bordage Agresseur

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