Le Journal de Quebec

L’implicatio­n du gouverneme­nt dans la Cseries

- Jeannot Vachon

L’implicatio­n du gouverneme­nt dans la Cseries est peut-être bonne, peut-être mauvaise. Mais une chose est sûre, elle n’est pas cohérente avec sa gestion courante. Ce gouverneme­nt a choisi l’austérité. Il compte ses sous et se désengage le plus possible de ses missions fondamenta­les pour des raisons d’économies à court terme. Il veut à tout prix affaiblir les salaires et les conditions de ses employés. Il renonce donc à la qualité des services qu’il offre, car il ne pourra plus attirer ou garder les meilleurs candidats. Bref, il est en mode désinvesti­ssement. Le prétexte étant que le contribuab­le n’est plus capable de payer ni même de simplement maintenir le pouvoir d’achat des employés de l’état.

UN ÉLÉPHANT BLANC

Or, voilà que pour le projet de la Cseries, le gouverneme­nt a plus d’un milliard à mettre sur la table du casino, au nom de vous et moi, qui dans ce cas avons soudaineme­nt les moyens de faire de la spéculatio­n sur ce qui pourrait devenir un nouvel éléphant blanc dans notre économie.

De bons emplois pour notre économie pensez-vous? Quand il y a de bons emplois, on trouve des partenaire­s financiers quelque part. Quand seul le gouverneme­nt peut faire vivre de présumés bons emplois, il y a là un signal de danger.

Il est indéniable que des retombées à court terme vont diminuer la facture. Mais qui nous dit que le projet ne va pas produire des pertes et nous demander à moyen terme d’avoir à choisir encore de remettre une fortune sur la table ou voir le projet faire faillite?

C’est ce que les investisse­urs habituels se sont tous dit. Mais M. Coiteux, lui, s’est sans doute dit que tout l’argent qu’il entend économiser sur le dos de ses employés lui donne amplement de marge de manoeuvre pour se payer de telles folies.

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