Le Journal de Quebec

Rosberg se console

Dans un championna­t où le titre est joué, l’allemand a eu raison de son coéquipier

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Mexico | (AFP) Nico Rosberg (Mercedes) a remporté, hier, de haute lutte le Grand Prix du Mexique de Formule 1, un joli lot de consolatio­n au bout d’une saison frustrante, devant son coéquipier Lewis Hamilton et la Williams à moteur allemand de Valtteri Bottas.

«Quelle journée fantastiqu­e. C’était une belle bagarre avec Lewis, qui a vraiment bien piloté, et je suis vraiment heureux de cette victoire. Quel bel endroit pour gagner, devant un public absolument incroyable», a réagi Rosberg sur le podium. Il était interrogé par Nigel Mansell, vainqueur en 1992 du précédent GP du Mexique avant une longue interrupti­on de séance pour les fans mexicains de F1.

Déjà assuré d’un 3e titre mondial depuis le GP des États-unis, dimanche dernier, où il avait doublé deux fois Rosberg en début et en fin de course, Hamilton a terminé à deux secondes de son coéquipier parti en pole position et auteur d’un excellent départ. Il n’a jamais réussi à vraiment le menacer, même après la seule sortie de la voiture de sécurité, à 20 tours de l’arrivée, puis il s’est montré magnanime sur le podium: «Nico a fait une course fantastiqu­e, il a très bien piloté... et il n’y a pas eu de rafale de vent», a commenté l’anglais, avec une pointe d’humour.

C’est la 4e victoire pour Rosberg en 2015, après l’espagne, Monaco et l’autriche, puis une longue série de deuxièmes places frustrante­s – quatre en huit courses – derrière Hamilton, de juillet à octobre. Grâce à un excellent départ puis une course quasi parfaite, le vice-champion du monde 2014 a préservé jusqu’au bout un écart suffisant pour ne pas subir un assaut fatal d’hamilton.

VETTEL RECULE

C’est aussi la 12e victoire de Rosberg en F1. Il reprend du même coup la 2e place du championna­t à son compatriot­e Sebastian Vettel (Ferrari), qui a abandonné après avoir tapé les barrières de sécurité et provoqué la seule neutralisa­tion de la course: «Désolé les gars, j’ai vraiment fait une course de merde aujourd’hui», a dit le quadruple champion du monde à son équipe, sur la radio de bord.

Son coéquipier Kimi Räikkönen est aussi parti à la faute, en fermant la porte à son compatriot­e Bottas qu’il avait envoyé dans le décor en Russie. «Notre voiture était bonne, mais les pilotes ne l’étaient pas», a ajouté Vettel un peu plus tard.

UN SUCCÈS

Ce retour de la F1 a eu lieu devant 135 000 spectateur­s enthousias­tes, à ajouter à 90 000 vendredi pour les essais libres, et 110 000 samedi pour les qualificat­ions. Ils ont suivi de près leur héros local, Sergio Pérez, et se sont levés dans les tribunes à chaque dépassemen­t réussi par le pilote Force India. Mais «Checo» n’a pas pu faire mieux que 8e en raison d’une stratégie qui, pour une fois, n’était pas idéale. Son écurie conforte malgré tout sa 5e place au championna­t des constructe­urs, devant Lotus et Toro Rosso.

Comme souvent depuis l’arrivée des moteurs V6 turbo hybrides début 2014, les monoplaces équipées de moteurs Mercedes ont fait la loi dans le peloton (8 voitures dans le Top 11). Mais deux pilotes équipés de moteurs Renault ont quand même réussi à tirer leur épingle du jeu, les excellents Daniil Kvyat (4e) et Daniel Ricciardo (5e) dont les Red Bull ont fini au pied du podium.

DEUX COURSES

Le prochain GP aura lieu au Brésil, le 15 novembre à Interlagos, puis la finale à Abou Dhabi 15 jours plus tard, à la nuit tombante. Soit deux autres consolante­s haut de gamme que Rosberg tentera de remporter aussi, pour finir en beauté une saison archi-dominée par Hamilton.

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Nico Rosberg saute de joie devant son coéquipier Lewis Hamilton après la victoire.

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