Journée de délivrance
Marianne St-gelais et Charles Hamelin sont médaillés d’or
MONTRÉAL | Le retour à l’heure normale, Marianne St-gelais et Charles Hamelin y ont participé en remettant les pendules à l’heure et mené la charge d’une récolte de quatre médailles individuelles québécoises, hier, à la Coupe du monde de courte piste de Montréal.
Les médailles d’or de St-gelais au 500m et d’hamelin au 1000m, ajoutées à celles d’argent de Charle Cournoyer (500) et de Samuel Girard (1000), ont vengé les deux seuls podiums de la veille qui avaient mal lancé l’objectif des 10 médailles individuelles pour la fin de semaine.
SOULAGEMENT
Pour une, St-gelais a accueilli comme une délivrance cette première médaille d’or dans sa discipline de prédilection depuis le 29 octobre 2011 à Saguenay. Quand elle a croisé la ligne, elle a gesticulé à la P.K. Subban et partagé son bonheur avec les quelque 1500 spectateurs avant d’aller serrer dans ses bras son entraîneur Frédéric Blackburn.
Même si elle a parcouru les 150 derniers mètres avec comme seule concurrente la Polonaise Maliszewska, à la suite d’une double chute des autres partantes, cette victoire a validé l’attitude nouvelle qu’elle dit avoir adoptée depuis des différends avec l’entraîneur dans la foulée des Jeux de Sotchi.
«L’an passé, quand j’ai gagné mon 1000 m (à Salt Lake City), j’avais pris Frédéric dans mes bras et je lui avais dit: c’est enfin du passé. On est passé à autre chose. Oui, si je gagne, c’est grâce à moi, mais c’est aussi parce que notre situation est réglée. Je n’avais pas de problèmes dans mes jambes à Sotchi, c’était là (en poin- tant sa tête). Maintenant, on montre qu’on a trouvé la bonne combinaison pour monter sur le podium», a exposé la patineuse de Saint-félicien, qui a aussi contribué à la médaille d’argent au relais féminin.
UNE PREMIÈRE POUR GIRARD
Le terme délivrance serait un peu poussé pour parler de la première médaille en carrière de Samuel Girard parce qu’il n’a que 19 ans, mais ça y ressemble. Son deuxième rang en finale du 1000 m derrière le vétéran et ami Charles Hamelin annonce toutefois que d’autres pourraient suivre. Terré derrière son mentor, on a senti tout son respect pour l’éventuel gagnant en se gardant bien de tenter des dépassements risqués.
«Comme première médaille en carrière, je vais me satisfaire de ça pour l’instant. Peut-être que plus tard, je réussirai à battre Charles, mais là, ma deuxième place me satisfait amplement», a habilement répondu le jeune homme de Ferland-et-boil- leau lorsqu’on lui a demandé s’il avait pensé attaquer Hamelin.
«Sans le vouloir, l’annonceur maison a fait un bon travail en répétant plusieurs fois que Samuel était juste derrière moi. Je savais qu’il n’aurait pas posé une action in extremis risquant de nous sortir tous les deux du podium. S’il avait tenté quelque chose, je ne l’aurais pas combattu autant qu’un autre adversaire, mais je n’aurais rien fait non plus pour risquer de le sortir de la course», a admis à son tour la locomotive de l’équipe.
À TORONTO
Le cirque de la courte piste se déplace à Toronto pour la première fois de l’histoire, en fin de semaine prochaine. Côté ambiance, sur la patinoire d’entraînement des Maple Leafs et à 15 km du centre-ville de surcroît, les patineurs québécois pourraient s’ennuyer de «leur» aréna Maurice-richard