Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Aidez-moi à régler mon gros problème de couple

Je suis en couple depuis trois ans avec un homme qui avait été marié 18 ans avec une femme avec qui il a eu deux enfants. Une fille de 19 ans et un garçon qui en a 15. Le garçon vit avec nous et la fille avec sa mère. Elle a coupé les ponts avec son père car elle n’est pas d’accord avec le fait qu’il souhaite la voir terminer ses études et penser à son avenir.

Nos trois enfants, les deux miens et le sien, sont affectés par une maladie du spectre de l’autisme. Ils vivent sans penser au lendemain et sans réfléchir aux conséquenc­es de leurs actes. Le fils de mon conjoint a de plus une déficience intellectu­elle légère. Il arrive à mon conjoint d’avoir plusieurs rendez-vous (judiciaire­s, médicaux ou psychologi­ques) par semaine avec lui.

Mon fils de 8 ans dont le père est absent depuis sa naissance a été abusé sexuelleme­nt par le fils de mon conjoint. Il y a eu un jugement, mais lorsqu’il a récidivé nous ne l’avons pas dénoncé pour ne pas qu’il soit placé en Centre jeunesse. Une expérience qui lui serait néfaste.

Sans être diagnostiq­uée, je pense que je suis moi-même Asperger. Ce qui occasionne de nombreuses mésentente­s avec mon conjoint, car je ne comprends pas nécessaire­ment pourquoi il me fait des remontranc­es, et j’ai de la difficulté à déchiffrer son langage non-verbal. C’est une bonne personne mais avec des tendances dépressive­s. Il devient vite intolérant envers les enfants, car son besoin de contrôle sur son environnem­ent est difficile dans le genre de famille que nous formons. Même s’il dit détester la chicane, une soirée se termine rarement sans un éclat de sa part.

Nous sommes tous deux épuisés, et il a tendance à boire beaucoup pour se détendre. Je suis une personne indépendan­te, ce qu’il n’aime pas. Il met beaucoup d’énergie à rénover une maison héritée de ses parents alors que je me contentera­is d’une maison louée. Pensez-vous que je devrais le quitter, même si quand je le menace de partir, il réplique par une menace de se suicider? Aspergirl

Je suis abasourdie de voir à quel point vous êtes embarquée dans une histoire d’amour dont le niveau de difficulté­s pour la réussir est à ce point élevé. Tenant compte que pour une question d’espace je n’ai relevé que la moitié des problèmes décrits dans votre courriel, les solutions à vous proposer sont extrêmemen­t limitées. Vous ne me semblez pas faits pour vivre ensemble, car tout vous oppose. Et vous auriez besoin d’un accompagne­ment psychologi­que et médical permanent, autant sur un plan individuel que familial, pour espérer vous en sortir. Désolée du peu!

Quoi faire avec les problèmes de voisinage

Je lisais dans votre Courrier la lettre d’un couple qui vous décrivait la terreur que leur voisin exerce sur eux et la crainte qu’ils ont, après avoir porté plainte à la police ainsi qu’à la municipali­té, de se faire tuer par ces derniers. Je les plains les pauvres et je leur dis tout de suite de cesser d’espérer que ça se tasse un jour. Ça ne se tassera pas. Je vis la même chose qu’eux depuis 20 ans et la seule solution que j’ai trouvée pour me sortir de cet imbroglio, c’est de ne plus adresser la parole aux miens. Ma femme et moi on fait comme si on ne les voyait pas. C’est platte en maudit de ne pas parler à ses voisins, mais c’est la seule façon de ne pas se chicaner avec eux. Anonyme

Votre conseil m’a remis en mémoire une phrase répétée par ma mère quand on se disputait mon frère et moi. Laquelle avait l’art de nous forcer à réfléchir aux bienfaits du silence pour désamorcer un conflit: « Le plus fin des deux se tait toujours! »

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