Le Journal de Quebec

Les industries et les institutio­ns devront faire des efforts

- TAÏEB MOALLA

La Communauté métropolit­aine de Québec (CMQ) demande un plus grand effort aux industries et aux institutio­ns dans le but de faire grimper le taux de récupérati­on des matières recyclable­s.

Il s’agit là des principaux éléments contenus dans le projet de Plan métropolit­ain de gestion des matières résidentie­lles (PMGMR) (2016-2021) rendu public hier. On veut que le taux de récupérati­on passe de 55 % à 70 % entre 2013 et 2021.

Contrairem­ent au plan de 2005, qui mettait l’accent sur le secteur résidentie­l, le nouveau document tient également compte des industries, des commerces et des institutio­ns (ICI), ainsi que des secteurs de la constructi­on, de la rénovation et de la démolition (CRD).

Insistant sur les vertus de la pédagogie, le maire de Québec n’a néanmoins pas exclu que des sanctions puissent être prononcées contre ceux qui ne se soumettrai­ent pas aux consignes du nouveau plan. «On interpelle tous les secteurs. Pas juste le résidentie­l», a insisté Régis Labeaume.

Les écoles, où le taux de récupérati­on tourne à peine autour de 10 à 12 %, sont particuliè­rement visées.

OBJECTIF «AMBITIEUX»

Par ailleurs, le taux de valorisati­on des matières organiques devra passer de 29 % à 62 % une fois l’usine de biométhani­sation en service, vraisembla­blement en 2022.

La CMQ a qualifié ces objectifs «d’ambitieux», tout en assurant qu’ils étaient «réalistes».

Un processus de consultati­on en deux phases a été mis sur pied. Du 17 au 26 novembre, un comité d’élus tiendra des séances d’informatio­n dans les MRC concernées. Au début de 2016, une commission indépendan­te tiendra des séances de consultati­on «afin de bonifier le projet».

«LE NERF DE LA GUERRE»

Alexandre Turgeon, directeur régional du Conseil régional de l’environnem­ent, a convenu que l’actuel PMGMR «va beaucoup plus loin que celui de 2005». Cela dit, les sommes consacrées à la sensibilis­ation des citoyens n’auraient pas été entièremen­t reconduite­s. «Les montants m’apparaisse­nt inférieurs à ce qu’on s’était engagé à mettre en 2005, a-t-il regretté. Pourtant, c’est le nerf de la guerre que de changer les habitudes des gens.»

Les coûts d’immobilisa­tion nécessaire­s pour la mise en oeuvre du PMGMR sont de 130 millions de dollars. À partir de 2021, les coûts récurrents de fonctionne­ment seront de 10 millions de dollars par année.

Newspapers in French

Newspapers from Canada