Édimbourg construit son troisième lien
ÉDIMBOURG, Écosse | Outre ses deux ponts, Édimbourg a un autre point commun avec Québec: le débat sur la nécessité d’un troisième lien. La Ville écossaise a rejeté le tunnel et opté pour un pont.
Deux ponts traversent le fleuve Forth: le Forth Bridge, un pont cantilever ferroviaire, et le Road Bridge, qui ressemble étrangement au pont Pierre-laporte.
Construit en 1964, ce dernier montre cependant des signes d’usure, car ses câbles principaux ont subi les assauts de la rouille et il ne peut pas supporter à long terme le flot quotidien de 70 000 véhicules.
Il est devenu évident en 2007 qu’un troisième lien serait nécessaire entre le nord et le sud.
On a songé à un tunnel, mais divers inconvénients de cette option, dont les coûts élevés et l’échéancier trop long, ont fait pencher la balance vers un pont à haubans. Exactement le même type que celui choisi pour le futur pont Champlain à Montréal.
MOINS CHER QUE PRÉVU
Le nouveau Queensferry Crossing est en cours de construction, et on peut voir émerger du fleuve les trois hautes tours qui le soutiendront.
À l’origine, il avait été évalué à 4 milliards de livres sterling. Mais les coûts ont fondu en cours de route, à 1,4 milliard, grâce à une bonne gestion et à un projet réduit, explique le conseiller en communication Campbell Docherty.
MÉGACHANTIER
C’est tout de même un mégachantier de transport, le plus imposant en Écosse depuis longtemps.
«C’est le plus gros projet de transport de notre génération. Et ce sera probablement le plus important pont de ce type au monde», indique M. Docherty.
L’ouverture est prévue en 2016. Et le vieux Road Bridge? On le conserve uniquement pour les autobus, les taxis, les véhicules d’urgence, les cyclistes et les piétons.