Le Journal de Quebec

Encore beaucoup de questions sans réponse

- Marie-ève dumont et stephan dussault

Durant sa rencontre avec les médias hier, l’homme d’affaires JeanSébast­ien Monette y est allé de certaines affirmatio­ns qui soulèvent plus de questions qu’elles n’apportent de réponses.

Monette ou Lefebvre ? À la question du Journal au sujet du fait qu’il signe certains contrats au nom de Jean-sébastien Lefebvre plutôt que Monette, l’entreprene­ur a simplement répondu qu’il lui arrivait d’utiliser aussi le nom de sa mère, sans donner plus d’explicatio­ns.

«Personne n’a jamais eu de la misère à me joindre, même si je signais Lefebvre», a-t-il assuré.

« Loin de crouler sous les plaintes» M. Monette soutient que ses entreprise­s sont «loin de crouler sous les plaintes», que son entreprise n’a reçu que six plaintes à L’OPC depuis un an alors qu’il sollicite plus de 20 000 personnes par année.

En fait, les 20 000 consommate­urs contactés ne deviennent pas tous ses clients, car M. Monette conclut environ 1000 contrats par année. Et en 2014 et 2015, l’office de protection du consommate­ur (OPC) a répertorié 152 appels au sujet de ses entreprise­s, la plupart pour dénoncer des pratiques trompeuses.

« Les poursuites visent les anciens propriétai­res » L’entreprise Groupe Laro Alta, qui appartient à Jean-sébastien Monette, fait l’objet de 317 chefs d’accusation pour avoir contrevenu à la Loi sur la protection du consommate­ur.

M. Monette soutient que ce sont les anciens propriétai­res qui sont responsabl­es de ces poursuites puisqu’il n’a acheté l’entreprise qu’en juin 2012. Or, L’OPC signale que 21 chefs d’accusation ont été portés précisémen­t contre M. Monette à titre personnel, pour un total d’amendes possible de 16 320 $.

Pas de pression M. Monette se défend de mettre de la pression pour clore un contrat.

«On est respectueu­x des clients», soutient-il. Or, une grande partie des 152 appels reçus à L’OPC ces deux dernières années concernent de la vente à pression.

«Il a presque fallu qu’on se batte pour aller en discuter ensemble dehors», a confié Véronique April, une cliente qui tente de faire annuler son contrat avec Escale 360, une entreprise récemment créée où travaille Monette et la fille de sa conjointe, Élizabeth.

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