Le Journal de Quebec

Des partielles significat­ives

Les élections partielles de lundi prochain dans quatre circonscri­ptions québécoise­s revêtent beaucoup d’importance pour le gouverneme­nt Couillard.

- J. JACQUES SAMSON Le PLQ ne peut prendre à la légère la présente fin de campagne dans les quatre partielles jjacques.samson@quebecorme­dia.com

Le Parti libéral du Québec détenait trois de celles-ci à la suite de l’élection générale de 2014: Fabre, Saint-henri-Sainte-anne et Beauce-sud. René-lévesque était représenté­e par un député du Parti québécois.

UN AUTOMNE CHAUD

Le gouverneme­nt Couillard traverse un automne chaud, en raison des négociatio­ns avec ses 450 000 employés syndiqués. Ses propositio­ns austères ont inévitable­ment engendré des perturbati­ons sociales.

Un reportage contenant des allégation­s d’abus de pouvoir et de crimes à caractère sexuel commis par des policiers du poste de la SQ de Val-d’or, a d’autre part mis le ministère de la Sécurité publique dans l’eau chaude.

Également, la semaine dernière, le gouverneme­nt a injecté 1,3 milliard $ pour soutenir la poursuite du programme de la Cseries de Bombardier. La transactio­n a été décriée par à peu près tous les experts comme étant un marché de dupes, tout à l’avantage des seuls actionnair­es de Bombardier.

Les élections complément­aires de lundi prochain au Québec sont passées inaperçues en raison de la campagne fédérale, marquée par de forts rebondisse- ments et l’élection surprise de Justin Trudeau à la tête d’un gouverneme­nt majoritair­e.

Les partielles ont par contre pris beaucoup d’intérêt au cours des derniers jours, même si les résultats de 2014 permettaie­nt à leur déclenchem­ent de prévoir des victoires faciles dans les quatre: trois par le PLQ et une pour le PQ.

L’occasion est en effet très bonne pour envoyer un message d’appui au gouverneme­nt libéral ou de profonde insatisfac­tion pour sa gouverne au cours des derniers mois.

Le taux de participat­ion aux partielles est toujours beaucoup plus bas que lors d’élections générales et les mécontents sont aussi plus portés à aller voter.

Le PLQ ne peut prendre à la légère la présente fin de campagne.

DES FORTERESSE­S

Dans Fabre, une partie de Laval, le libéral Gilles Ouimet avait gagné avec une majorité de 12 816 votes et 55,1 % des voix en 2014. La candidate libérale Monique Sauvé est évidemment partie gagnante sur le péquiste Sibril Akaaboune Le-françois.

Dans Saint-henri-sainte-anne, l’exministre Marguerite Blais du PLQ avait dégagé là aussi une majorité écrasante de 11 540 voix, avec 52,5 % des votes. Les libéraux y présentent cette fois leur recrue vedette, Dominique Anglade.

Dans Beauce-sud, libérale depuis toujours, Robert Dutil avait obtenu une majorité de 4146 voix et 50,5 % des votes. Cette circonscri­ption recoupe la ville de Saint-georges-deBeauce et les nombreuses petites municipali­tés qui l’entourent. Le libéral Paul Busque est en route pour une victoire lundi.

Enfin, René-lévesque, sur la Côte-nord, peut toujours réserver des surprises, même si le péquiste Marjolain Tremblay a résisté à la débâcle qui a emporté le gouverneme­nt Marois. Il s’en est même sorti avec une majorité de 6663 voix et pas moins de 55 % des votes. Depuis 1970, la circonscri­ption a été représenté­e par des péquistes, des libéraux et un adéquiste.

Tous les partis voudront faire une grosse récupérati­on politique des résultats. Les libéraux ont bien sûr le plus à gagner si leurs trois forteresse­s résistent.

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