Le Journal de Quebec

Absolution conditionn­elle pour l’ex-procureur Parent

Il faisait face à des accusation­s de harcèlemen­t

- NICOLAS SAILLANT

L’ex-procureur de la Couronne Jean-roch Parent obtient une absolution conditionn­elle pour les gestes de harcèlemen­t criminel et de non-respect d’engagement auxquels il faisait face.

Sans emploi depuis qu’il a plaidé coupable aux accusation­s contre lui, Me Parent était de retour en cour, cette fois pour connaître sa peine. Lors de ses représenta­tions sur sentence, l’accusé demandait une absolution inconditio­nnelle afin de pouvoir continuer à exercer son métier d’avocat.

Pendant les procédures, l’homme de 38 ans s’est engagé devant le Barreau du Québec à ne pas pratiquer, mais doit rencontrer son ordre profession­nel une fois la sentence connue. S’il ne peut plus pratiquer à titre de procureur de la Couronne, ce dernier pourrait tout de même être avocat de la défense.

La vie du père de famille a complèteme­nt été «chamboulée» depuis sa séparation et le dépôt de plaintes par son exconjoint­e. En plus de perdre son emploi, Me Parent a perdu sa maison et ne peut plus voir son fils depuis juillet dernier.

L’absolution conditionn­elle exigée a ainsi été assortie d’une série de conditions, notamment celles de ne pas tenter d’entrer en contact avec son ex-conjointe et le nouveau copain de celle-ci. Un suivi psychologi­que afin qu’il poursuive les rencontres déjà amorcées avec sa psychologu­e a aussi été exigé. Si elles sont respectées, ces conditions tomberont dans 12 mois.

Pour sa part, la procureure de la Couronne Geneviève de Passtillé avait demandé une sentence suspendue qui prenait en compte les 13 jours de détention purgés par Jean-roch Parent en plus d’une probation de deux ans. Une peine dans la collectivi­té de 30 jours était aussi ajoutée pour son troisième bris.

« RIEN À DÉCLARER »

Malgré cette semi-victoire, l’ex-procureur a semblé prendre durement la décision de la juge Guylaine Tremblay, laissant tomber quelques larmes et faisant non de la tête.

À sa sortie de la salle d’audience, il s’est présenté devant les journalist­es comme il l’a fait tant de fois comme procureur, mais simplement pour dire qu’il «n’avait rien à déclarer».

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En plus de perdre son emploi, Me Parent a perdu sa maison et ne peut plus voir son fils depuis juillet dernier.

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