Labeaume déplore les moyens de pression des syndicats

Tant mieux si le service de traversier a repris, dit le maire de Québec. «Mais c’est trop tard, on a perdu quasiment deux semaines.»

Régis Labeaume était amer, hier matin, malgré la reprise du service sur les traversiers, dont celui de Québec-lévis, à la suite du vote d’accord des syndiqués aux offres gouvernementales. Les membres du syndicat des métallos ont accepté leur nouveau contrat de travail dans une proportion de 80 %.

«Manque de respect»

Le maire ne digère pas les moyens de pression adoptés par les syndiqués. Le service a été paralysé par une grève qui a duré plusieurs jours. «On a perdu quasiment deux semaines avec le vote inutile, totalement inutile. Un manque de respect total pour la population», a-t-il exprimé hier en marge d’une conférence de presse à l’hôtel de ville.

Les maires des villes touchées par le conflit avaient jugé «insensé» le fait que le syndicat ait besoin de cinq journées pour faire voter 150 personnes. Les diri- geants des Métallos ont répliqué qu’ils se devaient de bien expliquer les détails de l’entente au cours d’assemblées générales distinctes.

Les maires souhaitent que les services de traversier soient déclarés essentiels.

service essentiel

Le maire Labeaume a maintenant l’intention de se faire entendre, avec ses collègues des autres villes touchées, par la Commission des relations du travail. «C’est pas vrai qu’on va avoir une autre grève sans qu’on soit entendus. Il va fal- loir que la Commission entende les usagers. Avec les collègues, je reçois les dossiers des 10 villes et on devrait finaliser le dossier vendredi. Il va falloir qu’on soit entendus. Je vous rappelle que quand Tadoussac a la responsabilité d’éteindre des feux à Baie-sainteCatherine et qu’elle n’est pas sûre de pouvoir prendre le bateau, si on n’appelle pas ça un service essentiel, je ne sais pas ce que c’est.»

Le service a repris hier sur les cinq traverses maritimes en grève depuis le 13 octobre.