Lafrenière veut continuer
Il demande un nouveau mandat à la tête de L’UPAC
Robert Lafrenière demande au gouvernement Couillard un deuxième mandat à la tête de l’unité permanente anticorruption (UPAC) pour mettre en place les recommandations de la commission Charbonneau.
«Je vais solliciter un nouveau mandat. Je veux être là pour faire appliquer les recommandations de la commission Charbonneau», a lancé M. Lafrenière hier durant son premier passage en commission parlementaire depuis qu’il occupe la fonction de grand patron de L’UPAC.
Le quinquennat de l’ancien policier de la Sûreté du Québec arrive à échéance en mars 2016. Il avait été nommé par le gouvernement Charest en 2011.
Contrairement au Parti québécois, M. Lafrenière ne croit pas par ailleurs que son poste devrait être soumis au vote de l’assemblée nationale, comme c’est le cas pour le Vérificateur général. «Moi je ne suis pas favorable à ça», a-t-il affirmé lors d’une mêlée de presse.
Il demande plutôt l’indépendance complète de L’UPAC par rapport à la SQ et au Service de police de la Ville de Montréal.
Le péquiste Pascal Bérubé n’est pas de son avis. Le commissaire à la lutte contre la corruption ne devrait pas être nommé par le «gouvernement qui fait l’objet potentiellement d’accusations», estime le critique.
Il a aussi déploré la participation «inopportune» de M. Lafrenière à deux points de presse avec les ministres Robert Poëti et Martin Coiteux. Sa présence avait été réclamée par le gouvernement.
UTILISATION DE SA CRÉDIBILITÉ
M. Bérubé affirme que M. Lafrenière a utilisé sa crédibilité pour «donner une légitimité plus grande à deux ministres qui pourront décider de son renouvellement». Robert Lafrenière a répliqué que les citoyens «s’attendent» à ce qu’il les informe. «D’aller faire ça publiquement et que le ministre en profite pour donner son appréciation, moi j’applaudis», a-t-il soutenu.