Mousser l’agroalimentaire
La Ville veut faire du marché d’expocité un pilier de sa vision du développement agricole
Le futur marché public d’expocité sera la pierre angulaire de la nouvelle vision du développement agricole de Québec, a annoncé la Ville, qui veut aussi plus de jardins communautaires, une signature pour les produits d’ici et une aide à la relève.
La Ville a présenté hier sa vision du développement des activités agricoles et agroalimentaires de l’agglomération. Le maire Régis Labeaume estime que ce secteur doit devenir un «moteur de développement important». Pour ce faire, la Ville veut mettre en place une série d’actions. Au coeur de celles-ci, la multiplication des marchés et points de vente pour les produits locaux, qu’on veut mettre davantage en valeur. Le «marché public central rassembleur» que la Ville veut implanter à Expocité occupe ainsi une place importante, a indiqué le maire.
Cela ne signifie pas la disparition des endroits existants, comme les marchés de Limoilou, Lévis et Sainte-foy, a-t-il insisté. «On veut améliorer les quantités de vente en multipliant les points de marché.» Pour la présidente de la Fédération de L’UPA de la CapitaleNationale-côte-nord, Jacynthe Gagnon, cela permettra à plusieurs producteurs de trouver des débouchés pour leurs produits. «On est capables de répondre à différents besoins.»
SIGNATURE RÉGIONALE
On souhaite créer une signature unique pour identifier les produits qui proviennent de la région, afin de créer un sentiment d’appartenance, mais aussi pour les «faire rayonner dans les grands marchés», a indiqué M. Labeaume. Le label «produit de la région de Québec» vise aussi à favoriser l’achat local. On veut augmenter à 50 % la proportion des citoyens de Québec qui achètent des produits locaux chaque semaine.
La vision planifie plus de jardins communautaires, faisant passer leur nombre de 18 à une trentaine. On veut aussi faire plus de place à l’agriculture urbaine.
Pour aider la relève agricole, on veut créer une banque de terres pour des jumelages entre des propriétaires non exploitants et des producteurs agricoles établis ou des aspirants producteurs.
L’opposition a noté une «contradiction» entre cette nouvelle vision et les demandes de dézonage planifiées pour le développement résidentiel et industriel. «On parle des deux côtés de la bouche», a déploré Paul Shoiry.