Le Journal de Quebec

Mousser l’agroalimen­taire

La Ville veut faire du marché d’expocité un pilier de sa vision du développem­ent agricole

- Stéphanie Martin

Le futur marché public d’expocité sera la pierre angulaire de la nouvelle vision du développem­ent agricole de Québec, a annoncé la Ville, qui veut aussi plus de jardins communauta­ires, une signature pour les produits d’ici et une aide à la relève.

La Ville a présenté hier sa vision du développem­ent des activités agricoles et agroalimen­taires de l’agglomérat­ion. Le maire Régis Labeaume estime que ce secteur doit devenir un «moteur de développem­ent important». Pour ce faire, la Ville veut mettre en place une série d’actions. Au coeur de celles-ci, la multiplica­tion des marchés et points de vente pour les produits locaux, qu’on veut mettre davantage en valeur. Le «marché public central rassembleu­r» que la Ville veut implanter à Expocité occupe ainsi une place importante, a indiqué le maire.

Cela ne signifie pas la disparitio­n des endroits existants, comme les marchés de Limoilou, Lévis et Sainte-foy, a-t-il insisté. «On veut améliorer les quantités de vente en multiplian­t les points de marché.» Pour la présidente de la Fédération de L’UPA de la CapitaleNa­tionale-côte-nord, Jacynthe Gagnon, cela permettra à plusieurs producteur­s de trouver des débouchés pour leurs produits. «On est capables de répondre à différents besoins.»

SIGNATURE RÉGIONALE

On souhaite créer une signature unique pour identifier les produits qui proviennen­t de la région, afin de créer un sentiment d’appartenan­ce, mais aussi pour les «faire rayonner dans les grands marchés», a indiqué M. Labeaume. Le label «produit de la région de Québec» vise aussi à favoriser l’achat local. On veut augmenter à 50 % la proportion des citoyens de Québec qui achètent des produits locaux chaque semaine.

La vision planifie plus de jardins communauta­ires, faisant passer leur nombre de 18 à une trentaine. On veut aussi faire plus de place à l’agricultur­e urbaine.

Pour aider la relève agricole, on veut créer une banque de terres pour des jumelages entre des propriétai­res non exploitant­s et des producteur­s agricoles établis ou des aspirants producteur­s.

L’opposition a noté une «contradict­ion» entre cette nouvelle vision et les demandes de dézonage planifiées pour le développem­ent résidentie­l et industriel. «On parle des deux côtés de la bouche», a déploré Paul Shoiry.

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