Guy Turcotte ne récidivera pas selon une psychiatre
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Le risque que Guy Turcotte commette un nouvel homicide est «inexistant», a assuré une psychiatre hier au procès de l’ex-cardiologue pour les meurtres de ses enfants.
«Le plus grand risque est suicidaire, on sait que le facteur de risque (homicidaire) dans ce genre d’acte est inexistant», a assuré la Dre Dominique Bourget au jury hier.
Mais Turcotte devra prendre des médicaments pour le reste de sa vie, ainsi que se soumettre à un suivi médical, a poursuivi l’experte en psychiatrie légale. «(Son état mental) nécessite un traitement continu», a précisé la Dre Bourget.
La psychiatre traitante de Turcotte, la Dre Renée Roy, a d’ailleurs confirmé que Turcotte prenait toujours des antidépresseurs et un antipsychotique.
Avant elle, pour la quatrième journée, la Dre Bourget a répété que selon elle, Turcotte avait un «cerveau malade» et qu’il n’était pas en possession de ses moyens lorsqu’il avait poignardé à 46 reprises ses enfants de 3 et 5 ans en février 2009, à la suite de sa séparation avec sa femme qui l’avait trompée.
Subjectivité
Hier encore, la Couronne s’est attaquée à la crédibilité de la témoin, laissant entendre que son diagnostic qui soutient la thèse de non-responsabilité criminelle était subjectif.
Car tout au long du témoignage, le procureur a laissé entendre que la Dre Bourget s’était trop basée sur la version de l’excardiologue pour rédiger son rapport, par exemple en tenant pour véridique qu’il a bu du lave-glace avant de tuer ses enfants, alors que personne ne peut corroborer cette affirmation.