Une victoire royale au coût élevé
Plusieurs joueurs des Royals de Kansas City ont démontré leur abnégation malgré le deuil qu’ils portaient
KANSAS CITY | (Agence QMI) Les Royals de Kansas City sont devenus les nouveaux monarques du baseball en remportant la Série mondiale, dimanche, mais ce triomphe n’a pas été acquis à un coût moindre, bien au contraire.
Ayant éliminé les Mets de New York en cinq matchs au tour ultime, les champions ont surmonté certains obstacles en cours de route. D’ailleurs, trois de leurs joueurs, soit Chris Young, Mike Moustakas et Edinson Volquez, ont eu la douleur de perdre un parent cette année. Dans le cas du troisième d’entre eux, il a appris la mort de son père quelques instants après avoir lancé durant le premier duel de la finale.
«Je n’ai jamais été dans une équipe comme celle-ci où trois de mes frères se sont retrouvés en deuil d’un parent pendant la saison, a commenté au site Mlb.com le lanceur Jeremy Guthrie. Les voir se présenter sur le terrain et jouer en dépit de telles circonstances, voilà ce qui montre quel genre de famille nous formons.»
Aussi, les principaux intéressés sentaient que leurs proches disparus demeuraient près d’eux. «J’ai parlé à mon père quand je me suis rendu au stade, a mentionné Volquez, qui était le partant à l’occasion de la partie de dimanche. Et quand j’ai quitté l’enclos des releveurs (après la séance d’échauffement) pour me diriger vers le monticule, j’ai senti qu’il était derrière moi et qu’il m’offrait tout son support. Il me disait d’apprécier mon sport et d’être heureux.»
LEÇONS
L’an dernier, les Royals avaient subi une défaite amère aux mains des Giants de San Francisco dans le septième match de la Série mondiale. Il semble bien qu’ils aient tiré des leçons de cet échec, notamment en prônant une éthique de travail exemplaire. «Pouvoir gagner avec ce groupe de joueurs est très spécial, a affirmé le gérant Ned Yost. Avec leur caractère, leur coeur, leur passion et l’énergie qu’ils déploient quotidiennement, ils ont tout laissé sur le terrain.»
COLLINS SE SENT COUPABLE
Le gérant des Mets de New York, Terry Collins, a pris le blâme pour la défaite de 7-2 subie en 12 manches, dimanche, qui a ainsi permis aux Royals de Kansas City d’être sacrés champions de la Série mondiale.
Avec une avance de 2-0 après huit tours au bâton, plutôt que de faire confiance à son releveur numéro 1 Jeurys Familia, Collins a choisi de donner une autre manche à son partant Matt Harvey, qui connaissait une excellente rencontre. Les Royals en ont profité pour marquer deux points, avant de se sauver avec la victoire.
«Il est venu me voir et m’a dit : “Je veux ce match. Je le veux vraiment. Tu dois me laisser au monticule”», a expliqué Collins au réseau ESPN.
«Donc, j’ai laissé mon coeur prendre le dessus sur mon instinct. J’aime mes joueurs. J’ai confiance en eux. Je lui ai donc répondu “Va les retirer”.»