Vibrantes histoires d’adoption
Des personnalités témoignent dans un nouveau documentaire
François Massicotte, Lise Dion et Stéphane Fallu racontent avec beaucoup d’émotion leurs parcours comme enfant adopté ou parent adoptif dans Bonheur d’adoption, un vibrant documentaire qui sera bientôt présenté à Moi&cie.
Le Journal a assisté en exclusivité au visionnement d’équipe hier chez Bazzo Bazzo, la boîte de production derrière ce documentaire de 120 minutes scindée en deux parties.
Dans la première, on dépeint la réalité telle qu’elle existait au Québec jusqu’au milieu des années 1960, alors qu’on envoyait les enfants illégitimes («nés dans le péché», c’est-à-dire hors des liens du mariage) dans diverses pouponnières à travers la province. Dans la deuxième, on observe le système actuel, avec ses règles beaucoup plus strictes et établies. Quand on entend la jour- naliste et chroniqueuse au 98,5 FM Thérèse Parisien relater comment, avec un simple appel du médecin, elle s’est retrouvée chez ses parents adoptifs 24 heures après sa naissance, on réalise combien les choses ont changé.
À VOS MOUCHOIRS!
Sans même forcer la note, Bonheur d’adoption soutire les larmes. La productrice du documentaire, Marie-france Bazzo, avait même averti ses invités avant de commencer le visionnement : «Nous avons des Kleenex. Vous allez en avoir besoin, c’est certain.»
L’animatrice et productrice ne s’était pas trompée. Filmés sans flafla, les témoignages des personnalités interviewées nous remuent pour différentes raisons. Quand Thérèse Parisien révèle qu’elle a presque quitté le métier quand sa mère adoptive est morte en 2006, on peine à retenir nos larmes, surtout quand on apprend qu’elle était sa plus grande fan. Même chose quand François Massicotte, père de deux enfants adoptés, craque en parlant des enfants qui n’ont pas autant de chances que d’autres.
Réalisé par Marie-pascale Laurencelle ( Naufragés des villes, #Bitch), Bonheur d’adoption offre également les histoires de Stevens Siméon ( La Voix) et Nathalie Lecomte, une humoriste et auteure. La réalisatrice a aussi recouru aux témoignages d’une historienne (Louise Bienvenue) et d’une travailleuse sociale, Johanne Lemieux.
LE BEAU CÔTÉ
En entrevue au Journal, Marie-France Bazzo explique avoir voulu de belles histoires d’adoption. «On connaît tous des histoires d’horreur. Mais plusieurs enfants se sont reconstruits dans leur nouvelle famille. On voulait fouiller cet aspect.»
Fait à signaler, Bonheur d’adoption arrive au petit écran exactement 10 ans après la sortie en salle des Voleurs d’enfance, ce documentaire de Paul Arcand qui critiquait sévèrement le système de protection de la jeunesse au Québec.
Bonheur d’adoption sera diffusé sur Moi&cie les 19 novembre (première partie) et 26 novembre (deuxième partie) à 19 h.