Le Journal de Quebec

Un violeur pourrait être libéré plus tôt

- CLAUDIA BERTHIAUME

Le «violeur de la voie ferrée», qui a fait 10 victimes entre 1998 et 2012, sera admissible à une libération conditionn­elle plus tôt, a statué la Cour d’appel.

Une situation «inquiétant­e» et «frustrante» pour plusieurs, puisque c’est un détail de procédure qui a amené le plus haut tribunal de la province à prendre cette décision vendredi dernier.

Patrick Desjardins a été condamné à 17 ans de pénitencie­r en septembre 2014, après avoir plaidé coupable à 32 accusation­s liées à des crimes sexuels.

Le juge Carol Richer, du district de Saint-jérôme, avait alors considéré la gravité des «agressions sordides» commises sur des victimes ayant entre 10 et 46 ans, choisies au hasard.

Desjardins, 38 ans, se cachait en bordure d’une voie ferrée de Saint-jérôme pour repérer ses victimes. Si certaines ont réussi à fuir leur agresseur, d’autres ont été violées ou forcées de lui faire une fellation, parfois sous la menace d’un couteau.

«La nécessité de protéger le public» contre le «risque élevé de récidive» que représente Desjardins a amené le juge Richer à le déclarer délinquant à contrôler pour les 10 ans suivant sa libération, en plus de l’inscrire à vie au registre des délinquant­s sexuels.

Enfin, le magistrat avait stipulé que l’agresseur devait purger au moins la moitié de sa peine de pénitencie­r avant d’être admissible à une libération conditionn­elle. C’est cette ordonnance que la Cour d’appel vient de faire tomber.

DEHORS EN 2019 ?

Desjardins pourrait sortir de prison au tiers de sa sentence, soit au printemps 2019. «Une chance que le juge l’a déclaré délinquant à contrôler. S’il n’y avait pas cela, ce serait terrible», déclare Lorraine Leblanc, ex-enquêteuse aux crimes sexuels au SPVM.

«Le fait qu’il puisse demander une libération conditionn­elle plus tôt ne signifie pas qu’il l’obtiendra», nuance le criminolog­ue Jean-claude Bernheim.

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