Les syndicats condamnent les auteurs
Les syndicats d’enseignants n’entendent pas se laisser dicter une stratégie de négociation par les auteurs des appels à la bombe, ont laissé entendre leurs dirigeants.
«Terminez votre grève ou nous allons le faire pour vous», a écrit un collectif qui se fait appeler le Sceptre Rouge dans un courriel de menace rendu public hier.
Le président de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) a clairement indiqué que le syndicat qu’il représente ne se laisserait pas intimider par «l’agenda de quelques esprits troublés».
«Oui, c’est préoccupant. La situation a été prise en main, mais ces gens-là se nuisent à eux, pas à nous. Ça témoigne de quelque chose qui ne tourne pas rond», a réagi Sylvain Malette lors d’un point de presse prévu pour annoncer le retrait de son syndicat à la table sectorielle de négociation.
«Nous vivons dans une société démocratique, tous les groupes ont le droit de manifester, négocier, revendiquer. Les gestes posés sont inacceptables et ne nous empêcheront pas de faire ce que nous avons à faire», a-t-il ajouté.
«FURIEUX» CONTRE LES ENSEIGNANTS
Les appels à la bombe ont forcé l’évacuation de plusieurs écoles.
Les auteurs des appels à la bombe se disent «furieux avec les syndicats des professeurs et des horreurs qu’ils infligent sur les enfants innocents... tout ça pour une dispute stupide de payment» (sic)
De son côté, la présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) semblait visiblement ébranlée par les événements.
«Ces gens se sont-ils posé la question sur ce qu’ils font vivre aux tout-petits?» demande Louise Chabot qui affirme n’avoir aucune idée de la provenance de ces menaces.
«Le courriel est particulier, le langage, les fautes de français, de syntaxes, et c’est dirigé contre les moyens d’action des enseignants, on cherche d’où ça vient, j’en ai zéro idée», confie la représentante de la centrale qui regroupe 200 000 personnes, du personnel enseignant, professionnel et de soutien.