Le Journal de Quebec

La constructi­on, trop macho pour les femmes ?

- LISE RAVARY

Je suis convaincue que les femmes qui souhaitent faire carrière sur les chantiers québécois vont gagner leur combat. L’histoire du monde nous enseigne que les dinosaures ne survivent pas à l’évolution…

Perso, je n’ai aucun intérêt à manier la cloueuse pneumatiqu­e pour gagner ma vie. Mais Seigneur que je les trouve belles et inspirante­s ces femmes dans leurs habits de travail, casques de protection sur la tête et bottes de constructi­on aux pieds, prêtes à affronter sexisme et préjugés pour faire le métier qu’elles aiment et pour lequel elles ont étudié. Comme Le Journal nous les a montrées vendredi. À la une.

Vous et votre cause le méritiez.

DÉSOLÉE, LE MONDE A CHANGÉ

En 2015, 30 % des policiers sont des policières. On voit de plus en plus de femmes chez les cols bleus. Récemment, j’ai aperçu une grande fille mince, jolie, les cheveux blonds à la taille, swigner des grosses poubelles dans le camion de vidanges. J’ai dû regarder deux fois. Nous avons tous des angles morts à déjouer.

(Ce jour-là, j’ai aussi vu une benne à ordures dont la «trappe» était couverte de photos de femmes nues. Quelle horrible symbolique.)

Le Québec, qui se croit progressis­te en tout, arrive dernier au Canada pour le nombre de femmes en constructi­on. Elles ne représente­nt que 1,4 % de la main-d’oeuvre totale, soit 2223 femmes,

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